Les ingrédients naturels perturbateurs endocriniens, qui sont-ils ?
Vous le savez, chez moom, notre combat est de lutter contre les perturbateurs endocriniens qui envahissent notre quotidien. Phtalates, PFAS, bisphénols, parabens et tant d’autres substances aux noms tous plus effrayants les uns que les autres.
Vous pensez que les perturbateurs endocriniens sont uniquement issus de laboratoires ? Détrompez-vous, des substances dites “naturelles” ne sont pas si innocentes que ça et méritent leur place de perturbateurs endocriniens. On fait le point ensemble dans cet article. 🤓
Les perturbateurs endocriniens (PE), quel impact sur notre santé?
Les PE, c’est quoi ?
Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui viennent altérer notre système endocrinien. Pour faire simple, ces substances se font passer pour des hormones naturellement présentes dans notre organisme et menacent donc notre équilibre hormonal.
En quoi c’est grave ? Ces perturbateurs endocriniens sont responsables de l’augmentation des cancers, des malformations, de l’infertilité, de la puberté précoce, et bien d’autres problèmes de santé…
Le problème ? On y est exposé tout le temps, et partout ! Les PE nous envahissent au quotidien, que ce soit dans l’air qu’on respire, les aliments que nous ingérons, les vêtements que nous portons, les cosmétiques que nous nous appliquons, etc. Mais comment nous contaminent-ils concrètement ? 🤔
Comprendre l’activité oestrogénique
Les perturbateurs endocriniens à activité œstrogénique imitent ou interfèrent avec les œstrogènes, les hormones sexuelles féminines. Ces substances peuvent se lier aux récepteurs œstrogéniques dans le corps, ce qui peut perturber les systèmes reproducteur, nerveux et immunitaire.
Le pire dans tout ça ? C’est l’effet cocktail (non, pas celui-ci : 🍹).
En fait, les mélanges de différentes substances chimiques peuvent interagir pour produire un effet global qui est plus grand que la somme de leurs effets individuels.C’est ça, l’effet cocktail. Résultat ? Même de faibles doses de plusieurs PE différents peuvent se combiner pour avoir un impact significatif sur la santé. C’est pour cela qu’il est si difficile d’évaluer les risques de certaines substances et c’est aussi pour cela que les réglementations tardent à nous protéger… Ben oui, dans le doute, on n’interdit pas une substance potentiellement dangereuse, cherchez la logique 😤. Pour éviter ce fameux effet cocktail, dans un premier temps, il vaut mieux connaître les principales substances problématiques. On ne va pas tous vous les lister puisque selon Santé Publique France, on dénombre pas moins de… 800 substances aux propriétés perturbatrices endocriniennes avérées ou suspectées 😵💫.
D’ailleurs, saviez-vous que les perturbateurs endocriniens n’ont pas tous la même origine ?
Les différents types de perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens se classent en deux grandes catégories en fonction de leur origine. D’un côté, on a les perturbateurs endocriniens synthétiques. Ces derniers sont fabriqués par l’homme et se trouvent souvent dans les produits industriels et les biens de consommation. Parmi eux, on retrouve le bisphénol A, les phtalates, les parabènes, le triclosan, les composés perfluorés (PFC), les pesticides, etc.
De l’autre, on retrouve les perturbateurs endocriniens dits “naturels”, c’est-à-dire qu’on retrouve naturellement dans l’environnement. Parmi eux, les phytoestrogènes, des composés végétaux qui se font passer pour nos hormones oestrogéniques.
Ok très bien, mais concrètement, de quels ingrédients naturels doit-on nous méfier ?
Les composés naturels perturbateurs endocriniens
Le soja, un perturbateur endocrinien ?
Riche en oméga-3, en oméga-6 et pauvre en sucre et en cholestérol. En théorie, le soja a tout pour plaire. Il est d’ailleurs une source de protéines reconnue chez nos amis végétariens. Or, il a tout de même une part d’ombre : sa richesse en phytoestrogènes, notamment en isoflavones. Ces molécules sont pointées du doigt car elles sont responsables de dérèglements hormonaux (puberté précoce, SOPK), et de problèmes de fertilité, comme la baisse de la qualité du sperme chez les hommes.
Un exemple parlant ? Une étude menée en 2002 auprès de 68 femmes âgées de 25 à 55 ans a démontré que les femmes à qui on avait donné un complément de protéines de soja avaient des cycles plus longs (3,5 jours en plus sur 3 cycles seulement ! ). Pire, l’exposition serait davantage problématique pour les femmes enceintes et les enfants, alors plus vulnérables face aux perturbateurs endocriniens à ces périodes de vie.
C’est pour cela que l’Anses recommande d’éviter la consommation de produits à base de soja pour les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans.Plus généralement, l’UFC Que choisir préconise de ne pas excéder un produit à base de soja par jour. Comme on le dit souvent, c’est la dose qui fait le poison.
La prudence est aussi de mise pour les personnes ayant des troubles thyroïdiens ou des antécédents de cancers hormono-dépendants, puisque les isoflavones présents dans la plante sont connues pour influencer la fonction thyroïdienne.
Le lin, un perturbateur endocrinien ?
Ces petites graines, riches en fibres et minéraux, sont souvent reconnues pour leurs nombreux bienfaits sur la santé. Saviez-vous que, comme le soja, le lin contient des phytoestrogènes? On parle ici des lignanes.
Dans certains cas, l’activité oestrogénique des lignanes peut aider à réguler les niveaux d’œstrogène, contribuant à une réduction du risque de certains cancers hormono-dépendants, comme le cancer du sein et de la prostate. Les lignanes peuvent également offrir des effets protecteurs contre les maladies cardiovasculaires et certains symptômes de la ménopause.
Mais ! (il y a toujours un mais 😪). Pour les personnes ayant des conditions médicales liées aux hormones, comme les troubles de la thyroïde, le SOPK, ou encore l’endométriose, la consommation de lin peut exacerber ces conditions en raison de son activité œstrogénique. Généralement, mieux vaut consommer le lin en quantités modérées.
La sauge, un perturbateur endocrinien ?
La sauge contient elle aussi des composés phytoestrogéniques qui peuvent mimer l’activité des œstrogènes dans le corps. Ces composés incluent divers types de lignanes et de flavonoïdes qui peuvent se lier aux récepteurs œstrogéniques et influencer les niveaux d’œstrogènes. Vous connaissez la chanson maintenant 🎶
La sauge est donc formellement contre-indiquée chez les femmes qui ont des troubles hormonodépendants, qui sont liés à des surexpositions aux œstrogènes, et plus généralement aux perturbateurs endocriniens. Ainsi, les femmes qui ont des mastoses, kystes ovariens, fibromes, endométriose devraient passer leur tour. 🙅🏻♀️
Il est bon de rappeler aussi que la sauge est contre-indiquée pendant la grossesse car elle a un effet abortif !
Comment limiter votre exposition aux composés naturels perturbateurs endocriniens
Réduire votre exposition aux perturbateurs endocriniens, ce n’est pas sorcier, promis ! En cumulant de petites actions au quotidien, c’est comme ça que vous préservez votre santé et celles de vos proches.❤️ Vous ne savez pas par où commencer ? Voici 3 tips pour faire la chasse aux PE.
Décrypter les listes de composition / d’ingrédients
Pour limiter votre exposition aux perturbateurs endocriniens, il est crucial de savoir lire et comprendre les listes d’ingrédients sur les produits que vous achetez. Pas de panique, il n’est pas question ici d’apprendre par cœur les 800 substances problématiques dont on vous parlait tout à l’heure. 😬
Familiarisez-vous avec les noms des substances problématiques connues pour leur activité œstrogénique, comme les phytoestrogènes. Et lorsque vous êtes incertain.e de la sécurité d’un ingrédient, le mieux est de rechercher des alternatives plus sûres ou de choisir des produits avec des listes d’ingrédients plus claires.
Vous souhaitez creuser davantage ce sujet ? On vous invite à lire le livre “Vivre sans perturbateurs endocriniens” de Yoko, la fondatrice de moom. Ce guide est une véritable mine d’informations pour vous débarrasser des PE. Cuisine, chambre, salle de bain, travaux, meubles, jouets, vêtements : tous les sujets sont abordés. Et en plus, il est 100% remboursé sur votre prochaine commande moom. 😉
Diversifier son alimentation et modérer la consommation de certains produits
Pour réduire votre exposition aux perturbateurs endocriniens, miser sur la diversification alimentaire. En gros, mangez de tout, mais de façon raisonnable :
- Variez les sources de protéines : au lieu de vous reposer principalement sur des sources comme le soja, qui est riche en isoflavones (vous suivez ? 🤓) , intégrez une variété de protéines végétales et/ ou animales en fonction de votre régime alimentaire (team végé ici 👋🌱).
- Consommez des aliments bruts et, dès que possible, bio. Privilégiez les aliments non transformés pour éviter les additifs et les contaminants qui peuvent être présents dans les produits alimentaires transformés.
Opter pour des cosmétiques certifiés sans perturbateurs endocriniens
La chasse aux PE continue ! Direction votre salle de bain, car oui, les cosmétiques sont une source courante d’exposition aux perturbateurs endocriniens. Pour préserver votre santé, on vous conseille de :
- Privilégiez des cosmétiques labellisés biologiques. Bien que cela ne garantit pas l’absence de perturbateurs endocriniens, les produits biologiques ont moins de composés synthétiques et sont plus sûrs. Toutefois, attention au greenwashing ! Un packaging vert et une mention “à base de grenade bio” ne signifie pas que le produit est bio ! Simplement qu’un tout petit pourcentage de la composition l’est. Et ça c’est absolument trompeur pour le consommateur. 😠 Pour cela, préférez toujours les produits labellisés bios (si la mention Cosmos Organic apparaît, c’est good!)
- Ensuite, le label bio n’interdit aucun perturbateur endocrinien naturel. Pour limiter les sources de phytoestrogènes dans vos cosmétiques, vous pouvez éviter : le soja, l’huile de graine de lin, de sésame, la sauge mais aussi certaines poudres comme les poudres de shikakaï, d’amla et même les savons solides qui contiennent beaucoup de saponine à forte activité oestrogénique ! (liste non exhaustive)
- Optez pour des cosmétiques certifiés sans perturbateurs endocriniens ! Eh oui, ça reste le goal ultime finalement. 😎 Chez moom, tous nos soins ont passé avec succès le test OEDT, le seul test qui permet de certifier l’absence totale d’activité oestrogénique. Car pour nous, vous protéger à toutes les étapes de votre vie est une priorité. 🫶
Les cosmétiques Moom sont les seuls produits sur le marché certifiés sans perturbateurs endocriniens grâce au test OEDT ✅
🌱 certifiés bio 👾 certifiés sans perturbateurs endocriniens
🧪 sans parfum 🍋 sans huiles essentielles
🤰🏻 compatibles grossesse & allaitement
Sources
- Rapport de l’Anses – Sécurité et bénéfices des phyto-estrogènes apportés par l’alimentation – Recommandations
https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT-Ra-Phytoestrogenes.pdf
- Ecoconso – Liste des perturbateurs endocriniens : où les trouver et quels effets ?
https://www.ecoconso.be/fr/content/liste-des-perturbateurs-endocriniens-ou-les-trouver-et-quels-effets - Natura Sciences – Le soja, ce perturbateur endocrinien bien trop consommé
https://www.natura-sciences.com/comprendre/soja-perturbateur-endocrinien.html#:~:text=Les%20isoflavones%20du%20soja%20peuvent,cancers%20du%20sein%20oestrog%C3%A9no%2Dd%C3%A9pendants.
Woman Writer : Lisa
Dans la famille de Lisa, on est fan de cosmétiques de mère en fille. Passionnée de féminisme et d’écologie, elle adore mettre sa plume au service des causes qui lui sont chères. Sa curiosité et sa volonté de faire bouger les choses font d’elle une alliée de taille dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens !
Pas étonnant qu’elle ait rejoint la team moom 🙂