Cancer du sein : les cosmétiques augmentent les risques
Entre 1990 et 2018 en France, le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du sein a presque doublé, passant de 29 970 à 58 400 cas. C’est l’une des principales causes de mortalité chez les femmes dans le monde. Il est tellement représenté qu’une femme sur 8 aura un cancer du sein au cours de sa vie… Un triste constat qui force chercheurs et scientifiques à déterminer les causes et les facteurs de risque du cancer du sein. L’attention se porte de plus en plus sur un des facteurs de risque : le rôle des cosmétiques dans le développement de cette maladie. Pourquoi les cosmétiques ? Car ils contiennent bon nombre de perturbateurs endocriniens et le cancer du sein est très sensible aux variations hormonales et donc aux perturbateurs endocriniens.
Même si parler de cancer du sein n’a rien de réjouissant, on rappelle ici que si on trouve ce qui augmente le problème : on réduit aussi les risques d’avoir un jour un cancer du sein. Alors c’est parti pour reprendre le pouvoir sur notre corps et ce qui lui arrive !
Facteurs de risques du cancer du sein
Le cancer du sein correspond à la croissance incontrôlée de cellules dans le sein. Il peut être le résultat de plusieurs facteurs : environnementaux, mode de vie et génétiques.
Cancer du sein, mode de vie et génétique
Manger, bouger pour éviter le cancer du sein ?
Notre mode de vie possède un grand impact sur notre santé globale.
Comme on dit : manger du raisin éloigne le médecin (ou quelque chose dans ce goût là ). D’ailleurs, à ce sujet là, il paraît que seulement 7% de notre espérance de vie est déterminée par nos gênes. La génétique est donc à prendre en compte mais moins que notre mode de vie qui, lui, détermine 93% de notre espérance de vie. Je ne dis pas que la génétique n’a pas son rôle à jouer mais qu’elle devrait venir soutenir la prévention et non se préparer à une condamnation. Si c’est votre cas, voici un message pour vous : vous avez le pouvoir de mettre tout en œuvre pour éviter que cette prophétie génétique ne se réalise ! Et même si on ne peut pas tout faire, on peut tous faire quelque chose pour limiter les risques.
Qualité de l'alimentation
Qualité du sommeil et cancer du sein
Autre fait marquant auquel on ne pense pas souvent : la qualité de notre sommeil.
Et ici, c’est une étude de 2022 qui vient confirmer que la qualité de notre sommeil aurait une influence sur l’apparition du cancer du sein. On parle bien de qualité car dormir moins de 7h était associé à un risque de cancer du sein mais dormir plus de 9h aussi… On pense donc bien à mettre son réveil, mesdames adeptes des grasses mat’ .
Le changement de rythme circadien et les travailleurs de la nuit sont aussi plus à risques. Parmi ces professions, on retrouve aussi les infirmières qui en plus d’avoir des horaires changeants s’exposent aussi à des substances… Et c’est à ce moment que nous bifurquons doucement vers… l’environnement de travail.
Cancer du sein et environnement
Qualité de l’air et cancer du sein
Plusieurs études font un lien entre l’apparition du cancer du sein et notre exposition environnementale à différents polluants.
Parmi ces études on retrouve une étude réalisée sur la qualité de notre air. Le résultat ? Les femmes exposées à des particules fines (pollution), des dioxydes (pesticides) ou encore des PCB avaient plus de risques d’avoir un cancer du sein.
Les dioxydes
On sait d’ailleurs depuis un petit moment que les dioxydes sont associées à un risque accru de cancer du sein. C’est Rachel Carson qui en 1960 avait tiré la première sonnette d’alarme. Trop souvent oubliée, Rachel Carson était une biologiste américaine qui s’est battue pour interdire 2 pesticides dont les dioxydes. Ironie du sort : sa détermination à se déplacer dans les zones agricoles infestées lui coûta la vie et elle décéda d’un cancer du sein à la suite de ses travaux…
Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie de Rachel et son combat, je vous invite à lire notre article :
Les pesticides
Vous vous en doutez sûrement, certaines professions sont donc plus à risque comme l’agriculture. Selon une étude canadienne de 2012, 10 ans d’activité dans ce secteur augmente de 42% le risque de développer un cancer du sein… D’autres secteurs sont aussi touchés comme les entreprises de production de plastiques et de conserves ou encore la métallurgie.
Cancer du sein des professions à risques
Il faudra ensuite attendre 2015 pour qu’on commence à s’intéresser à un autre secteur d’activité : celui de la beauté. Selon un rapport des Etats Unis réalisé en 2015, les coiffeuses et esthéticiennes auraient 5 fois plus de risques de développer un cancer du sein…
Une information ensuite justifiée dans un rapport du fonds du cancer du sein : les perturbateurs endocriniens et solvants utilisés dans ces produits seraient mis en cause. Pas étonnant, quand les études sur certains composants de nos cosmétiques commencent doucement à s’accumuler… Et si on en parlait ?
Cancer du sein et cosmétiques, quels risques ?
Impact des cosmétiques pendant les périodes de vulnérabilité
Impact des cosmétiques appliqués pendant la grossesse
Notre exposition aux cosmétiques débute très tôt et bien souvent, elle commence in utero via les produits que maman s’applique déjà sur la peau… On retrouve ainsi dans le sang d’un bébé sur deux des traces de Triclosan. Vous ne connaissez pas le triclosan ? C’est un perturbateur endocrinien dont la contamination se fait principalement par nos produits de beauté… Je vous laisse découvrir tous les effets du triclosan dans notre article :
Le problème, c’est que beaucoup de perturbateurs endocriniens entrent dans la composition de nos cosmétiques. Même en Europe, notre sécurité vis à vis de ce qu’on applique sur notre peau n’est pas respectée… Les perturbateurs endocriniens peinent à être interdits et plusieurs fois, la France a été condamnée pour son inaction…
Les répercussions de notre consommation pendant la grossesse peuvent ainsi avoir des conséquences sur plusieurs générations. Un exemple ? Une forte exposition à des bisphénols (présent dans les plastiques) augmentent les risques de cancer à l’âge adulte mais favorise aussi l’apparition du SOPK à l’âge adulte.
Vous êtes enceinte ? Choisissez avec précaution vos cosmétiques. Optez pour des cosmétiques labellisés biologiques voire même le must du must : des cosmétiques qui testent scientifiquement l’absence de perturbateurs endocriniens comme le fait moom skincare.
« Depuis que j ai découvert cette marque, je commande tout les produits et ils sont archi top. Étant enceinte je me sens plus sereine en utilisant ces produits. Merci »
Impact des cosmétiques appliqués sur bébé
Une fois que la grossesse est finie, nous sommes loin d’être tirées d’affaires. Cette période de vulnérabilité durera quelques années. On parle alors de la période des 1000 jours englobant la grossesse et les 2 premières années de vie de bébé. Pendant ces 2 premières années, bébé va alors rencontrer bon nombre de perturbateurs endocriniens. Ces perturbateurs endocriniens sont alors présents dans ses crèmes de change, dans le talc, ou pire… Dans ces fameux parfum bébé aux compositions douteuses et permissives qui cachent de nombreux perturbateurs endocriniens derrière le simple ingrédient “parfum”. Le problème ? La peau est loin d’être un organe étanche, les reins de bébé ne permettent pas encore de filtrer efficacement toutes ces substances et la peau de bébé représente alors une grande source de contamination.
Impact des cosmétiques appliqués pendant la puberté et cancer du sein
Autre fenêtre de vulnérabilité à laquelle nous sommes plus à risque : l’adolescence.
Une nouvelle étude a démontré que les cosmétiques appliqués à cette période de vie avaient une incidence sur le développement du cancer du sein à l’âge adulte. C’est du moins ce qu’a révélé une étude réalisée sur 50 884 femmes. Certains cosmétiques contenant des perturbateurs endocriniens comme des phtalates, des parabènes et des phénols augmentent le risque de cancer du sein à l’âge adulte. Pourquoi particulièrement à la puberté ? Parce qu’il s’agit d’une période de vulnérabilité comme celle de la grossesse ou des 1000 premiers jours.
Pendant ces périodes, notre corps est plus sensible aux expositions environnementales. D’où l’importance d’avoir une hygiène de vie adaptée en éloignant aussi loin que possible les perturbateurs endocriniens de notre quotidien.
Cancer du sein, cosmétiques à risques et solutions
Globalement, tous les cosmétiques sont concernés mais certains sont plus à risques que d’autres…
Vernis à ongles
Ce produit de beauté couramment utilisé par les adolescentes a été cité de nombreuses fois dans l’étude sur le lien entre puberté, cosmétiques et risque de cancer du sein.
Et pour cause : les vernis doivent teindre, tenir et sécher rapidement, ce qui vaut un bon florilège d’ingrédients semblables à notre pot de peinture ! Parmi les composants problématiques de nos vernis à ongles, on y retrouve par exemple :
- le triphenyl phosphate : un perturbateur endocrinien avéré. Certaines études ont même trouvé des traces de triphenyl phosphate dans des vernis à ongles de grandes marques ne mentionnant pas leur présence sur l’étiquette…
- des éthers de glycol dont le lien avec le cancer du sein est clairement établi, ils sont aussi responsables de troubles de la fertilité. Ils sont aussi très toxiques pour le foetus et peuvent engendrer des malformations (si vous êtes enceinte, mieux vaut se passer de vernis pour cette raison).
Vous ne souhaitez pas renoncer au vernis ? Choisissez des vernis labellisés “COSMOS NATURAL”, les vernis labellisés COSMOS ORGANIC (et donc biologiques) sont difficilement trouvables car les vernis ne sont pas des enfants sages. En revanche le label Cosmos Natural éloignera bon nombre de perturbateurs endocriniens problématiques. Prenez soin de choisir un vernis 12 free qui garantit l’absence de 12 substances préoccupantes.
Coloration pour cheveux
Vous l’aurez compris, tout ce qui colore pose un léger problème en matière de cosmétiques conventionnels…
Quel problème avec les colorations ? Elles contiennent elles aussi des éthers de glycol (qu’on retrouvait dans les vernis) en plus d’autres produits peu réjouissants comme des pigments, des colorants azoïques dont certains sont suspectés cancérigènes (suspect avec un grand S ).
La solution ? Si vous hésitiez à retrouver votre couleur d’antan, c’est le moment d’essayer ! Mais si vous n’aimez pas votre couleur d’origine (de toute façon on aime souvent ce qu’on a pas ^^) : optez pour des colorations labellisées bio. Elles ne pourront pas décolorer votre cheveux car les solutions de décolorations sont interdites en bio (eh oui, c’est problématiques les ingrédients utilisés pour enlever toute nature à votre cheveu ) mais elles possèdent un large éventail de couleurs possibles pouvant aller du plus simple reflet blé au noir charbon !
Là encore nous y avons accordé tout un article que je vous invite à découvrir après celui-ci :
>>>>>> Colorations et teintures cheveux toxiques : attention aux perturbateurs endocriniens
Autres produits de beauté
Nous pourrions continuer à vous lister chaque cosmétiques un par un en vous disant que :
– le fond de teint en tient une couche ! Selon l’étude Noteo 71%.
– les fond de teint contiendraient au moins un perturbateur endocrinien.
– les maquillages de manière générale laisse à désirer avec leur nombreux pigments problématiques
– le parfum serait complètement à proscrire. Le parfum de manière générale possède de nombreux désavantages. Premièrement, sa liste d’ingrédients n’est pas révélée : niveau perturbateurs endocriniens, derrière le simple mot parfum, c’est donc un florilège ! Deuxièmement, il a l’inconvénient de se mettre au plus près de notre thyroïde… Et vous l’aurez compris maintenant : le cancer du sein n’aime pas les perturbations hormonales. On les évite du coup même dans un cosmétique.
Voici donc notre mot de la fin : en matière de cosmétiques, prenez soin de votre peau mais aussi de votre santé.
Achetez moins mais mieux avec ces principes tout simples :
- Achetez des produits labellisés biologiques COSMOS ORGANIC (attention aux faux labels)
- Optez le plus possible pour des produits sans parfum : attention, sans parfum ne veut pas dire sans plaisir et sans odeur. Les odeurs peuvent être apportées par des hydrolats ou des huiles essentielles si vous n’êtes pas enceinte.
- Choisissez le plus possible des packagings en verre. Nous n’en avons pas parlé ici mais les bisphénols et phtalates ont la vedette dans les packagings en plastique. Le problème ? Ils migrent vers votre produit. Les impacts des bisphénols sur le développement du cancer du sein sont certains.
Retrouvez l’ensemble de ces critères dans les cosmétiques moom ! Et bien plus encore puisque moom est la seule marque à effectuer un test pour assurer l’absence de perturbateurs endocriniens dans l’ensemble de ses cosmétiques et sur le produit fini (et donc dans son packaging en verre vous l’aurez compris ).
Moom, c’est toute une gamme de soins certifiés biologiques et sans perturbateurs endocriniens. Nos cosmétiques sont les seuls produits sur le marché certifiés sans perturbateurs endocriniens grâce au test OEDT
certifiés bio certifiés sans perturbateurs endocriniens
sans parfum sans huiles essentielles
compatibles grossesse & allaitement
Sources
Taux d’incidence et évolution du cancer du sein en France : Institut national du cancer 04/07/2023
Professions et augmentation des risques du cancer du sein : Brophy et al.: Breast cancer risk in relation to occupations with exposure to carcinogens and endocrine disruptors: a Canadian case–control study. Environmental Health 2012 11:87.
Lien entre les professions de la beauté et le cancer du sein :
Breast Cancer & Working Women: The State of the Evidence, 2015
Lien entre la consommation de viande et les cancers :
Risk of cancer in regular and low meat-eaters, fsh-eaters, and vegetarians: a prospective analysis of UK Biobank participants Cody Z. Watling* , Julie A. Schmidt, Yashvee Dunneram, Tammy Y. N. Tong, Rebecca K. Kelly, Anika Knuppel, Ruth C. Travis, Timothy J. Key and Aurora Perez‑Cornago
Lien entre ethers de Glycol et cancer :
WANG R. et al., Occupational exposure to solvents and risk of non-Hodgkin lymphoma in Connecticut women, Am J Epidemiol 2009.
Woman Writer : Yoko
Yoko défend l’écologie, le bio et la biodiversité depuis de nombreuses années. Fatiguée de décrypter des listes d’ingrédients, de voir que le marketing surpasse bien trop souvent la législation ou la sécurité du consommateur. Yoko est habitée par une volonté de fer de changer les choses en commençant par ce qu’elle sait faire de mieux : la cosmétique bio de demain.
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