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Article dioxyde de titane

Contamination au dioxyde de titane, quelles sont les solutions ?

Une étude récente a démontré qu’on retrouvait du dioxyde de titane dans tous les laits du commerce (vache, chèvre, ânesse…), mais aussi dans 83% des laits infantiles analysés et même dans le lait des femmes allaitantes. Cette étude est d’autant plus inquiétante que le dioxyde de titane est soupçonné cancérigène et que certaines études mettent aussi en évidence un potentiel effet perturbateurs endocriniens. Alors comment ce dioxyde de titane a-t-il pu se retrouver dans le lait ? Comment l’éviter dans ses produits du quotidien ? C’est ce que nous allons étudier dans cet article. 

Dans quel produit retrouvons-nous du dioxyde de titane ?

Le dioxyde de titane est le pigment blanc le plus utilisé dans le monde (oui rien que ça !). Il va donc être difficile de dresser une liste complète des produits qui en contiennent, mais nous allons essayer.

Voici une liste non exhaustive de tous les produits du quotidien pouvant contenir du dioxyde de titane : 

  • les dentifrices 
  • la peinture 
  • les vêtements 
  • les engrais 
  • les médicaments 
  • les cosmétiques (des crème solaires aux gel douche, tous les cosmétiques peuvent en contenir)
  • le maquillage
  • les emballages 
  • le plastique 
  • les papiers (de la simple feuille de papier au papier toilette)

Pourquoi le marché est inondé de produits contenant du dioxyde de titane ? Quels sont ses avantages ?

Le dioxyde de titane (TiO₂) est extrêmement utilisé car il possède des propriétés physico-chimiques uniques qui en font un ingrédient très polyvalent, peu coûteux et efficace dans de nombreux secteurs.
Voici les raisons principales de son utilisation massive :

Un pouvoir blanchissant et couvrant exceptionnel

Ultra blanc : c’est l’un des pigments les plus blancs connus. Au-delà de ce blanc d’une qualité exceptionnelle, il est aussi très opacifiant : il masque les couleurs et rend les produits parfaitement opaques.
Cet aspect pur, propre, uniforme lui vaut sa présence dans les crèmes, dentifrices, aliments, peintures.

Filtre UV naturel

Le dioxyde de titane alias TiO₂ est un écran minéral anti-UV. C’est LE filtre UV naturel reconnu le plus sûr et efficace par la FDA. Il est photo-stable (ne se dégrade pas au soleil) contrairement à certains filtres chimiques.
Cet avantage lui permet d’être présent dans les crèmes solaires, soins anti-âge, fonds de teint.

Additif alimentaire (E171), aujourd’hui interdit dans l’UE

Avant 2022 (2020 pour la France), il était utilisé en additif alimentaire où il servait à blanchir, uniformiser, donner de l’éclat. Les industriels le préféraient à d’autres alternatives car le dioxyde de titane est à la fois invisible au goût, stable et peu coûteux.
Il était donc présent (et reste présent dans les autres pays de l’UE) dans : les bonbons, chewing-gums, pâtisseries industrielles, sauces…

Excipient pharmaceutique

Le dioxyde de titane est peut être interdit en alimentaire mais il reste autorisé dans les médicaments. Il est alors utilisé pour enrober les comprimés ou gélules. Pourquoi ? À nouveau pour son aspect blanc, mais aussi pour sa protection contre la lumière et pour rendre les médicaments plus attrayants visuellement (voilà que les médicaments souffrent eux aussi de critères de beauté, on aura vraiment tout vu !).

Les principales voies de contamination du dioxyde de titane

L’eau potable : une contamination au dioxyde de titane non négligeable

De nombreuses études ont permis de mettre en évidence la présence du dioxyde de titane dans l’eau. Les chercheurs en ont ainsi retrouvé : 

  • dans les eaux de surfaces
  • dans l’eau potable
  • dans les piscines 
  • dans les nappes phréatiques
  • dans les sols
  • dans l’air 

Cette contamination est une des principales sources de contamination de la population au dioxyde de titane puisque…

La bouche est l’une des principales voie de contamination au dioxyde de titane

Une étude de 2023 de l’INRAE indiquait que la bouche était la première voie de passage du dioxyde de titane. Vous pensiez à l’eau et très certainement au lait dont nous parlions au début de cet article, mais il existe de bien nombreux autres produits qui sont au contact de notre bouche et utilisent encore du dioxyde de titane en toute légalité ! Parmi eux on retrouve :

Le dentifrice

2/3 des dentifrices adultes en contiennent et 1 sur 2 chez les enfants. Et les dentifrices bio ne sont pas épargnés ! 

Les compléments alimentaires

Le dioxyde de titane est souvent utilisé dans l’enrobage de vos compléments. Spoiler : il en existe sans !

Les médicaments

Eh oui, le dioxyde de titane a été interdit en alimentaire. La réglementation prévoyait au départ de l’interdire aussi dans les médicaments, mais le lobbying pharmaceutique a frappé fort en annonçant une probable pénurie de médicaments si le dioxyde de titane venait à être interdit. Une sortie progressive du dioxyde de titane dans les médicaments auraient pu être envisagées mais malheureusement, ça n’a pas été le cas. Le dioxyde de titane reste donc encore aujourd’hui présent dans de nombreux médicaments à commencer par votre célèbre doliprane 🥲. 

Le rouge à lèvres

On peut ingérer plus de 2kg de rouges à lèvres dans sa vie. Mieux vaut donc opter pour un rouge à lèvres sans dioxyde de titane.
Bien sûr il y a d’autres voies de passage de ce polluant : comme la peau par exemple ;). N’en déplaise à certains. 

La peau, une autre voie de contamination au dioxyde de titane

Le dioxyde de titane dans les cosmétiques

On retrouve du dioxyde de titane dans de très nombreux cosmétiques (même bio) et énormément de maquillage, mais est-ce qu’il passe la peau ? Une récente étude a démontré en tout cas que beaucoup de femmes en avaient dans leur corps… ce qui pose à nouveau la question de sa pénétration par la peau !

Des études trop approximatives

Certains diront que le dioxyde de titane ne peut pénétrer la peau… et effectivement certaines études disent qu’ils ne pénètrent pas mais le problème c’est qu’elles n’utilisent pas le dioxyde de titane dans sa forme utilisée en cosmétique (pas très pratique pour en conclure quoi que ce soit donc). 

Étude sur la pénétration cutanée du dioxyde de titane

Mais une étude menée sur des porcs a démontré quant à elle qu’il pénétrait bien la peau en reproduisant simplement une application quotidienne réaliste. Et cette étude ne date pas d’hier, puisqu’elle date de 2010 ! Mieux vaut donc appliquer le principe de précaution et éviter le dioxyde de titane là où on peut dans ses cosmétiques ! D’autant qu’il serait cancérigène suspecté et qu’il existe aussi aujourd’hui des études qui parlent d’un potentiel effet perturbateurs endocriniens. C’est ce qui nous a poussé en tout cas à l’exclure de nos formules quand on a décidé de créer moom en 2018 : car oui, même un cosmétique biologique peut contenir du dioxyde de titane et c’est bien dommage quand on connaît son impact sur la santé et quand on sait qu’en cosmétique, en dehors des crèmes solaires : on peut facilement faire sans ! Donc quand vous achetez un cosmétique bio, le meilleur conseil que j’ai à vous donner est de vérifier dans la liste d’ingrédients s’il n’y a pas écrit « Titanium Dioxyde » ou CI77891. Et en prime : si on veut éviter les perturbateurs endocriniens : on opte pour un packaging en verre ;).

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Sources :

  • IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Carbon Black, Titanium Dioxide and Non-Asbestiform Talc. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, vol. 93, Lyon, International Agency for Research on Cancer (2006)
  • Commission Delegated Regulation (EU) 2020/217 of 4 October 2019 amending, for the purposes of its adaptation to technical and scientific progress, Regulation (EC) No 1272/2008 of the European Parliament and of the Council on classification, labelling and packaging of substances and mixtures and correcting that Regulation
  • Andreas Gondikas P., Von Der Kammer F., Bruce Reed R. et al. (2014). Release of TiO2 Nanoparticles from Sunscreens into Surface Waters: A One-Year Survey at the Old Danube Recreational Lake. Environmental Science & Technology
  • Azimzada A., Ibrahim J., Madjid H. et al. (2021). Quantification and Characterization of Ti-, Ce-, and Ag-Nanoparticles in Global Surface Waters and Precipitation. Environmental Science & Technology, 
  • Gonzalez de Vega R., Lockwood T.E., Xu X. et al. (2022). Analysis of Ti- and Pb-based particles in the aqueous environment of Melbourne (Australia) via single particle ICP-MS. Analytical and Bioanalytical Chemistry, 
  • Bäuerlein PS., Emke E., Tromp P. et al. (2017). Is there evidence for man-made nanoparticles in the Dutch environment? Science of The Total Environment
  • Souza Iara da C., Mendes Victor AS., Duarte ID., et al. (2019). Nanoparticle transport and sequestration: Intracellular titanium dioxide nanoparticles in a neotropical fish. The Science of the Total Environment 
  • Labille J., Slomberg D., Riccardo C. et al. (2020). Assessing UV filter inputs into beach waters during recreational activity: A field study of three French Mediterranean beaches from consumer survey to water analysis. The Science of the Total Environment, DOI: https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.136010 
  • Bäuerlein PS., Emke E., Tromp P. et al. (2017). Is there evidence for man-made nanoparticles in the Dutch environment? Science of The Total Environment 
  • Holbrook DR., Motabar D., Quiñones O. et al. (2013). Titanium distribution in swimming pool water is dominated by dissolved species. Environmental PollutionI
  • Bäuerlein PS., Emke E., Tromp P. et al. (2017). Is there evidence for man-made nanoparticles in the Dutch environment? Science of The Total Environment
  • Kim B., Murayama M., Colman BP. et al. (2012). Characterization and environmental implications of nano- and larger TiO2 particles in sewage sludge, and soils amended with sewage sludge. Journal of Environmental Monitoring
  • Mitrano DM., Mehrabi K., Dasilva YAR. et al. (2017). Mobility of metallic (nano)particles in leachates from landfills containing waste incineration residues. Environmental Science: Nano
  • Bäuerlein PS., Emke E., Tromp P. et al. (2017). Is there evidence for man-made nanoparticles in the Dutch environment? Science of The Total Environment, 
  • Souza IDC., Morozesk M., Mansano AS. et al. (2021). Atmospheric particulate matter from an industrial area as a source of metal nanoparticle contamination in aquatic ecosystems. Science of The Total Environment, 
  • Amato F., Viana M., Richard A. et al. (2011). Size and time-resolved roadside enrichment of atmospheric particulate pollutants. Atmospheric Chemistry and Physics
  • Recommandations relatives à l’utilisation des nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc en tant que filtres ultraviolets dans les produits cosmétiques, AFFSAPS, 2011
  • Food and Drug Administration ; Sadrieh et al., 2010
  • Oral, short-term exposure to titanium dioxide nanoparticles in Sprague-Dawley rat: focus on reproductive and endocrine systems and spleen. Nanotoxicology. 2014 Sep;

Auteure : Yoko

Yoko défend l’écologie, le bio et la biodiversité depuis de nombreuses années. Fatiguée de décrypter des listes d’ingrédients, de voir que le marketing surpasse bien trop souvent la législation ou la sécurité du consommateur. Yoko est habitée par une volonté de fer de changer les choses en commençant par ce qu’elle sait faire de mieux : la cosmétique bio de demain.

📖 Découvrez son livre : Vivre sans perturbateurs endocriniens – le guide ultime pour une vie saine 

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