Confidence de future maman : bébé surprise, le chamboulement du premier trimestre
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être maman. La grossesse est une période que j’ai attendue, rêvée, fantasmée. Pourtant, je suis tombée enceinte alors que le projet de bébé était encore loin de faire partie de nos plans. Même si j’étais très impatiente, nous jugions que la période n’était vraiment pas la bonne. Nous n’imaginions pas avoir d’enfant avant encore plusieurs années.
La découverte
J’ai eu la surprise de découvrir la nouvelle tard un soir, en rentrant de week-end. Mon cycle avait quelques jours de retard et je voulais seulement prendre un test « pour me rassurer ». Comme cela était déjà arrivé plusieurs fois par le passé : j’étais absolument certaine qu’il serait négatif. Alors, quand j’ai instantanément vu s’afficher la petite barre de confirmation, j’ai perdu tous mes moyens. Je n’arrivais même pas à comprendre la notice. Alors j’essayais sans succès de relire pour savoir comment interpréter cette petite ligne bleue. C’est le papa qui a réussi à garder suffisamment de sang-froid pour me le dire . Pas de doute, il y avait un minuscule bébé dans mon ventre.
C’est donc dans des circonstances imprévues et très différentes de celles que j’avais toujours imaginées que cette grossesse est arrivée. Nous n’avions pas eu le temps d’anticiper et de ne nous projeter, concrètement, dans cette aventure avant de nous y lancer. Un bouleversement émotionnel tout bonnement indescriptible !
Les symptômes du premier trimestre
Cette découverte inattendue a tout de suite donné sens à beaucoup de choses. Je me sentais infiniment fatiguée et j’avais très peu d’appétit depuis une dizaine de jours. En passant en revue la semaine passé, je me suis souvenue avoir sauté des repas (ce qui ne m’arrive JA-MAIS). J’ai demandé à mes collègues si elles n’étaient pas elles aussi épuisées par la charge de travail actuelle. La journée de samedi a été passée à dormir. Ce que j’avais mis sur le compte de la chaleur écrasante d’une fin de mois de juin.
Je sais que mon premier trimestre a été beaucoup plus facile à vivre que pour beaucoup d’autres femmes. Je n’ai pas vomi une seule fois. Cela ne m’a pas empêchée, pourtant, de me sentir constamment mal. Un mélange assez indescriptible de fatigue, de nausées. Mais aussi de faim tiraillante en raison d’une aversion à la nourriture qui m’a valu de perdre 4 kilos pendant mon premier mois. C’est assez ridicule mais aujourd’hui, je n’aime pas écouter la chanson « Senorita » de Shawn Mendes et Camilla Cabello. Pourquoi ? Car elle passait constamment à la radio à cette période et l’entendre suffit à me faire me sentir nauséeuse à nouveau !
La réalité du premier trimestre
Pendant les années que j’avais passées à fantasmer et idéaliser la grossesse, j’ai toujours pensé que tout n’était que joie, bonheur et excitation dès la découverte de la nouvelle. J’ai l’impression que c’est encore un peu tabou de le dire, mais ce n’est pas comme ça que je l’ai vécu.
Non pas en raison des symptômes très désagréables, mais parce que ces trois premiers mois se sont révélés être extrêmement abstraits et incertains. D’un côté, je n’osais absolument rien projeter : on nous répète tellement à quel point le risque de fausse couche est élevé que pour moi, tant que le fameux palier des 3 mois n’était pas franchi, il était impossible d’imaginer que j’allais avoir un bébé. La crainte de le perdre était trop forte. En plus de cela, la grossesse m’a semblée être un concept très lointain pendant ce premier trimestre : pas de ventre rond, aucun mouvement perceptible… J’en venais à regretter mes symptômes lorsqu’ils s’interrompaient quelques heures et que je me sentais à nouveau « normale ». Ils étaient la seule chose qui me prouvaient que j’étais enceinte et m’aidaient à me rendre compte de la réalité de la chose !
Le premier trimestre a donc été loin d’être une période facile pour moi, ce qui m’a fait beaucoup culpabiliser car tout se passait bien. Au milieu de tout ça sont quand même arrivés des moments de bonheur intense : ceux des échos, où j’ai justement eu l’occasion de me rendre compte de la réalité de la situation.
Les échographies
Ce premier moment est arrivé à 1 mois et demi, lors de l’échographie de datation, lorsque j’ai vu apparaître sur l’écran un minuscule haricot et son petit coeur battant. Je me revois interdite, les larmes aux yeux, parcourue par un sentiment de bonheur indescriptible. C’était la première fois que je voyais mon bébé et je pense que je me souviendrai toute ma vie de cet instant et de la joie immense que j’ai ressentie.
La deuxième échographie a aussi été un de ces moments inoubliables. Ma belle-mère étant gynécologue nous avons décidé à 23 heures, en rentrant chez nous un samedi soir, de faire un petit détour par l’hôpital pour dire coucou au bébé. Je nous revois au milieu des couloirs vides, rire parce qu’il avait fallu « voler » du gel chez les kinés car il n’y en avait plus chez les gynécos, puis nous taire bouche-bée à la vue d’un « vrai » bébé sur la machine : un bébé avec une tête, des bras, des jambes, des doigts, et qui ne cessait de bouger. Je ne comprenais pas comment le petit haricot que j’avais vu trois semaines plus tôt seulement avait pu se transformer en cet être si réel, si humain.
L’écho morphologique du premier trimestre a, enfin, été (comme pour beaucoup,je pense !) le moment où j’ai pu être rassurée sur la santé de mon enfant. Voir le médecin tout mesurer, vérifier, et conclure que « tous les feux sont au vert » a enfin apaisé la plupart de mes craintes.
Spoiler : il m’aura quand même fallu attendre le milieu du 4ème mois, avec un ventre plus rond que si j’étais simplement ballonnée et les premiers coups ressentis, pour vraiment me sentir enceinte. A compter de ce moment-là, tout s’est mis à beaucoup plus ressembler à l’expérience que j’avais projetée pendant des années. Mais ça, c’est pour le récit du 2ème trimestre ! 😉
Sur la 📸: Laure enceinte (et ça lui va bien).
Mama Story de : Laure
Une super mama qui est tombée enceinte par surprise et qui a géré tout le reste de sa grossesse et de sa vie de jeune maman comme une cheffe ! Elle nous donne la preuve que la vie peut nous surprendre et nous mener au bonheur par des chemins inconnus, parsemés de quelques difficultés. Une femme forte, inspirante qui nous fera encore part de nombreux témoignages et qu’on va tenter de suivre sur d’autres routes : allaitement, éducation… des sujets qu’il nous tarde d’aborder avec cette superbe maman qui déchire !