
Plastique et effets sur la santé : un cocktail toxique à décrypter
Il est partout : dans les océans, dans les poussières de votre maison, dans l’eau que vous buvez et même dans les aliments que vous mangez. Il y a sûrement quelques endroits insoupçonnés auxquels vous n’auriez pas pensé faire face à ce nuisible. Votre instinct vous dit de fuire le plastique ou simplement le BPA mais le plastique sain existe-t-il ? Je suis partie à la chasse aux études sur TOUS les types de contamination possibles, le processus de fabrication et tout ce qui permettrait de les limiter dans notre quotidien. Préparez votre petite tasse de thé agrémentée de sa touche de microplastiques, car cet article risque de vous rendre moins accro au plastique. Spoiler : si vous avez déjà éradiqué le plastique, avec cet article on déniche les derniers recoins de votre maison où il a trouvé refuge.
Fabrication du plastique : quel procédé, quels ingrédients ?
Pas de plastique sans énergie fossile
Commençons par ce fait tout simple : 99% de la production de plastique provient de matières premières issues de combustibles fossiles. On y retrouve alors principalement de l’éthylène et du propylène (des hydrocarbures) dérivés de gaz, de raffinage du pétrole ou encore du charbon. Pour vous faire une petite idée, jusqu’à 8% de la production de pétrole sert à la fabrication de plastique. La course au plastique devient hélas de plus en plus folle et on estime qu’en 2050, 20% de la production de pétrole servira à sa production.
Qui fabrique le plastique ?

Répartition de la production mondiale de plastique
Vous pensiez que le plastique était créé majoritairement par la Chine ? Que nenni !
Sur le graphique ci-contre, on peut voir que l’Europe figure parmi les plus gros producteurs de plastique au monde avec 50 millions de tonnes de plastique produites en 2013. Selon les rapports récents de PlasticsEurope, l’Europe produirait aujourd’hui 60 millions de tonnes de plastique par an. Une belle poussée pour ce secteur. Vous pensiez qu’on consommait de moins en moins de plastique ? La France est l’un des plus gros consommateurs de plastique d’Europe.
Pourquoi c’est important de savoir qui produit le plastique ?
Parce que sa fabrication est aussi une source importante de pollution, à la fois pour les travailleurs mais aussi pour les riverains qui ne savent tout simplement pas que leur air possède une quantité explosive de microplastiques et de composants chimiques issus de cette industrie. Selon la Fédération de la Plasturgie et des Composites, la France compterait 3500 entreprises qui fabriquent, transforment ou recyclent le plastique. Le problème, c’est que cette industrie est responsable de grandes pollutions de l’air et de l’eau.
Certaines études menées aux Etats Unis montrent que les habitants vivants proches de ces usines faisaient davantage de crises d’asthmes. Ils étaient également affectés au niveau du système nerveux ou cardiovasculaire. On retrouve aussi des risques plus élevés de leucémie et de cancer. Rien de bien réjouissant donc… Si vous êtes sur le point d’acheter ou de déménager, n’hésitez pas à visiter les alentours et à vous renseigner sur les usines à proximité. Les régions qui possèdent une concentration élevée d’industrie du plastique sont l’Île-de-France, la région Auvergne-Rhône-Alpes, et la région Hauts-de-France. Soyez plus vigilant.e si vous vivez dans ces régions.
Quels ingrédients sont utilisés et relargués lors de la fabrication de plastique ?
Le 1,3-Butadiene dans la fabrication de plastique
Il est utilisé pour fabriquer du caoutchouc, des plastiques et d’autres polymères. Son exposition entraîne à court terme des irritations, maux de tête, fatigue voire des dommages au système nerveux. Quant à son exposition à long terme : il peut causer des cancers et augmente les risques de leucémie. Les enfants vivant à moins de 3km de ces usines ont un risque augmenté de 56% de développer une leucémie par rapport à ceux vivant à plus de 16km de ces usines.
Le Benzène dans la fabrication de plastique
Le benzène est utilisé pour fabriquer des résines plastiques, du nylon (qu’on retrouve dans les sachets de thé par exemple ou dans les collants), et des fibres synthétiques (vêtements par exemple). On sait que ce composant est toxique pour la moelle osseuse depuis la fin du 19ème siècle. À court terme, une exposition très forte aux benzènes peut même être mortelle. On retrouve aussi des maux de tête, de la somnolence. Son exposition à long terme peut entraîner de l’anémie et comme le 1,3-butadiène : la leucémie. Des études ont montré que dans les lieux où le benzène est libéré dans l’air, certains types de cancers du sang y étaient plus nombreux. Chez les femmes exposées à de fortes teneurs en benzène dans l’air, on retrouve une irrégularité du cycle, une moindre qualité ovocytaire et des impacts conséquents sur la santé reproductive…
Le Styrène, de la production à la contamination de nos aliments
Le styrène est utilisé pour fabriquer des plastiques et résines en polystyrène. Il migre dans l’air lors de sa production mais il continue de nous intoxiquer en migrant au contact des aliments via l’emballage en polystyrène. Mieux vaut donc changer de contenant dès que possible si vous achetez des aliments dans du polystyrène.
Quels impacts ? Une exposition court terme peut être irritante pour les poumons, les yeux, le nez et même la peau. Si vous subissez une exposition élevée, il peut même entraîner une modification de la vision, augmenter votre temps de réaction, entraîner des problèmes d’équilibre et même -toujours et encore- le cancer.
Le Toluène dans la fabrication de plastique
Un grand ami du benzène puisque le toluène est utilisé pour créer du benzène mais pas que ! On le retrouve aussi dans la production de PET. Un composant des bouteilles en plastique entre autres. Parmi ses effets à court terme, on retrouve ceux cités précédemment avec en prime des pertes de mémoires, nausées et perte d’appétit. Pour le long terme, il affecte le système nerveux et reproducteur en plus d’affecter le développement des enfants. Une bonne raison d’abandonner les eaux en bouteille et de filtrer simplement son eau du robinet (qui au passage contient 2 fois moins de microparticules de plastique).
Les autres ingrédients inquiétants de la production de plastique
On retrouve parmi les autres ingrédients :
- de l’Éthane qui entraîne la formation de COV (perturbateurs endocriniens) et même de l’ozone aux côtés de particules comme le plomb et le monoxyde de carbone. Il peut causer des dommages aux reins, foie et sont liés à des problèmes respiratoires et à des allergies.
- le propylène et oxyde de propylène qu’on retrouve dans les fibres de tapis par exemple. Classé comme cancérigène probable pour l’homme.
- des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Toxiques pour l’environnement, une étude menée au Texas a montré qu’ils étaient présents dans les maisons des zones industrielles. Une donnée inquiétante quand on sait que chez les souris, ces HAP entraînent des tumeurs, des problèmes de fertilité et des malformations à la naissance.
Vous avez maintenant compris qu’il est important de s’éloigner des zones industrielles et des métiers du plastique. Autre fait : si vous consommez moins de plastique, vous freinez également la création de nouvelles usines puisqu’on estime qu’en 20 ans la consommation de plastique a doublé. Il est temps d’arrêter cette course au plastique. Mais comment ? Quelles sont nos sources d’exposition ?

Plastiques, où sont-ils ? Quels dangers ?
Les différentes sources d’expositions aux plastiques
Notre exposition aux plastiques peut donc se faire comme vous avez pu le constater via les usines qui nous entourent mais la plus grande partie de notre contamination se fait via nos achats. Une étude a d’ailleurs estimé que 99% des échantillons de poussière domestique contiennent des phtalates, un perturbateurs endocrinien qui entre dans la composition des plastiques ou de leurs additifs (nous allons y revenir).
Vous retrouverez dans notre guide « Vivre sans perturbateurs endocriniens » tous les produits dans lesquels on les retrouve, un focus sur leur impact sur notre santé et plus largement de quoi vous débarrasser des perturbateurs endocriniens de votre quotidien 💪
Concrètement, dans quel secteur utilisons-nous le plus de plastique ?

Sans surprise : dans les emballages. On retrouve dans le top 3 des entreprises créant le plus de déchets plastiques : Coca-Cola (pas étonnant avec la politique qu’ils mènent pour les JO 2024), suivi de PEPSICO puis de Nestlé. Dans l’automobile, on en retrouve dans les textiles des voitures mais aussi dans les pneus. Il paraît même que l’érosion des pneus libère près de 6 millions de tonnes de particules plastiques par an dans le monde ! Rien que ça ! Et ça serait le même constat pour le BTP.
Vous l’aurez compris grâce à ce schéma, le plastique est aussi omniprésent dans notre quotidien via tous nos appareils d’électroménager, notre portable, le clavier sur lequel je suis en train d’écrire : bref il ne suffit que de regarder autour de vous pour en trouver.
Autre domaine sous-estimé : les vêtements. Globalement, il y a du plastique dans toutes les matières synthétiques et il y en a un paquet puisqu’on estime que 60% des vêtements vendus dans le monde possèdent des matières synthétiques. Mieux vaut les laver. Seulement, il se pourrait bien que cet acte vous revienne dans l’assiette. On estime, en effet, que plus d’⅓ des microplastiques présents dans nos océans proviendraient du lavage de nos vêtements ! Le mieux reste donc d’éviter les matières synthétiques.
Notre exposition aux plastiques et ses conséquences
Pour mieux comprendre nos sources d’exposition, voici un schéma que je me suis permise de traduire pour vous et qu’on retrouve dans le dossier “Plastic & Health • The Hidden Costs of a Plastic Planet”.

Entre la création, l’utilisation et les déchets plastiques, vous avez maintenant compris que quoi que vous fassiez, vous aurez des microplastiques dans votre quotidien. Seulement, on peut en gérer la dose ! Un exemple ? Un bébé français de moins de 12 mois ingère en moyenne plus de 4 millions de nanoparticules de plastique par jour contre 2,3 millions pour la moyenne européenne. Pourquoi cette différence ? Selon les chercheurs, cette différence s’expliquerait par le faible taux d’allaitement en France comparé aux autres pays d’Europe.
Du côté des adultes, selon le rapport de la WWF, un adulte ingère l’équivalent d’une carte de crédit en plastique chaque semaine ! Je vous le disais bien plus haut que ça se retrouverait dans votre assiette 😅
Il est donc temps de s’intéresser aux alternatives aux plastiques, d’autant qu’il se pourrait bien qu’on ne sache JAMAIS vraiment ce que contient un plastique.
Le grand problème des additifs dans le plastique
Aaah, je sens que celle-ci vous ne l’attendiez pas : lors de la fabrication du plastique de nombreux additifs chimiques sont utilisés. Pourquoi ? Pour rendre le plastique plus fun, plus transparent, plus souple ou au contraire plus rigide, imperméable ou encore moins inflammable (les fameux plastiques qui peuvent aller jusqu’à 110° au four 🤢). Pour en citer quelques-uns, on retrouve alors des phtalates (qui jouent un rôle dans le développement de l’endométriose ou encore dans les risques de prématurité) ou encore du dioxyde de titane.
Pas de souci, on les évite alors sur les listes d’ingrédients ? Attention, celle-ci risque de piquer : malgré le fait que la toxicité est avérée pour un grand nombre de ces additifs, les industriels ne sont pas tenus de rendre publique la liste de ces additifs. Génial ? J’ai encore mieux : ces additifs constituent en moyenne 7% du plastique. Je vous ai déprimé ? C’est pas fini ! La majorité de ces additifs se dégradent très facilement et ne sont pas solidement accrochés au plastique. Ils contaminent donc très facilement l’environnement, l’air, l’eau et par extension notre nourriture et notre corps.
Ce fait expliquerait -en partie- pourquoi une étude de 2020 a révélé que des phtalates ont été retrouvés dans 97% des adultes américains. Un fait d’autant plus inquiétant que des niveaux élevés de phtalates chez les enfants entraînent des problèmes respiratoires et des allergies.
Les effets sur la santé du plastique
Des plastiques plus dangereux que d’autres ?
Je ne vais pas m’attarder sur les types de plastiques car :
- De nombreuses études montrent que les remplaçants sont souvent tout aussi inquiétants que les plastiques que nous avons réglementés. Il faut juste en moyenne 19 ans pour interdire une nouvelle substance alors que pour en mettre une nouvelle sur le marché il faut en moyenne 3 petites semaines ! Oui, c’est délirant. Nous avons ainsi remplacé le BPA par le BPS et BPF qui s’avèrent être encore pire, puis par des phtalates.
- Comme je viens de le démontrer à l’instant : 7% du poids de votre contenant/objet/textile en plastique contient des additifs mentionnés nul part sur votre plastique. Et 7%, ça fait beaucoup quand on sait en plus qu’ils sont volatiles et se retrouvent dans nos aliments…
- L’extraction, la transformation et la production du plastique comme démontrée dans la première partie de cet article constitue aussi une source de contamination. On y retrouve des composants très compromettants pour notre santé comme le benzène et d’autres substances problématiques.
Les effets du plastique en bref
Les différents effets sur la santé sont nombreux, vous retrouverez une partie de ces effets sur l’infographie plus haut (point SANTÉ). Pour en citer quelques uns :
Le plastique affecte les systèmes cardiovasculaire, rénal, gastro-intestinal, neurologique, reproducteur et respiratoire. Les impacts incluent cancers, diabète, toxicité neurologique, reproductive et développementale.
Selon une étude publiée dans The Lancet, les perturbateurs endocriniens présents dans le plastique sont associés à une baisse de la fertilité et à des anomalies du développement chez les enfants. Selon l’Institut national du cancer, ils augmenteraient aussi les risques de cancer du sein. On retrouve aussi des problèmes de comportement et de développement cognitif chez les enfants exposés au BPA par exemple.
Les femmes sont plus touchées par la pollution plastique
Eh oui ! Les femmes ont leur dose (et y en a marre 😅) ! Premièrement pour des raisons biologiques : nous sommes plus sensibles aux plastiques qui possèdent bien souvent une forte activité oestrogénique. On retrouve ainsi des études sur l’impact des phtalates sur l’endométriose, sur des expositions aux BPA pendant la grossesse associés à l’apparition du SOPK à l’âge adulte, mais ce n’est pas la seule raison. Les femmes sont davantage en contact avec les produits d’hygiène (souvent dans des packagings en plastique). Mais il y a une autre grande source de contamination : les protections périodiques. On estime que les tampons contiennent jusqu’à 6% de plastique et ceux avec applicateurs contiennent souvent des phtalates. Quant aux serviettes hygiéniques, elles peuvent contenir 90% de plastique.
Tous les produits moom sont contenus dans un packaging en verre teinté
👾 évite tout transfert de particules du packaging vers le produit
☀️ protège le produit des rayons UV et préserve tous ses bienfaits
Vous vous demandez sûrement maintenant : peut-on se passer de plastique ?
Un monde sans plastique c’est possible ?
Règlementations
Différentes régions du monde ont mis en place des régulations pour limiter l’utilisation de certains produits chimiques dans les plastiques. Par exemple, l’Union Européenne a interdit certains phtalates dans les jouets. Mais on peut encore trouver des phtalates dans d’autres produits, et la question reste intacte vis-à-vis de la présence des phtalates dans les additifs… Mais globalement quelles sont les bonnes nouvelles ?
Depuis 2015, le BPA est interdit dans les emballages alimentaires (on attend l’interdiction de tous les BPs car ils posent tous problème).
Depuis le 1er Juillet 2017, les sacs plastiques à usage unique sont interdits en France.
1er Janvier 2020 : interdiction des cotons-tiges en plastique.
1er Janvier 2021 : interdiction des pailles, couverts, assiettes, gobelets et boîtes en polystyrène expansé et des confettis en plastique.
Et 1er Janvier 2022 : la vente de fruits et légumes frais dans des emballages en plastique est interdite.
À partir du 1er Janvier 2025, les contenants alimentaires en plastique seront interdits dans les cantines scolaires des communes de plus de 2000 habitants. Pour les autres, il faudra attendre 2028 (ne me demandez pas pourquoi).

Les alternatives aux plastiques
Le Bioplastique ou plastique végétal
Comme on a pu le voir, 99% des plastiques sont issus des énergies fossiles. Il reste donc bien 1% de plastique qui ne viennent pas des énergies fossiles. Il y a aussi bien du plastique issu de maïs, manioc, betterave, canne à sucre. On en retrouve par exemple pour les sacs à légumes dans les supermarchés. Niveau émissions, les bioplastiques émettent 42% moins de gaz à effet de serre que les plastiques traditionnels. En revanche, c’est une victoire en demi-teinte pour les considérer comme alternatives sûres aux plastiques car :
- Le bioplastique peut être issu de maïs OGM par exemple, voire avoir participé à la déforestation.
- Il est possible de le mélanger à des plastiques issus de la pétrochimie.
- Il n’est pas biodégradable. Le PET à base de plantes tout comme le PET à base de pétrochimie ne se décomposent pas. On retrouve alors les mêmes impacts sur l’environnement.
- Le bioplastique libère du dioxyde de carbone (ou du méthane) quand il se décompose et les mêmes additifs peuvent être utilisés pour sa fabrication. Ils seront donc libérés lors de sa dégradation.
Les plastiques recyclés
Face à cette contamination à grande échelle, il est logique de penser aux systèmes de recyclage, d’essayer de réutiliser le plastique que nous avons déjà créé plutôt qu’en créer un nouveau. Le plastique recyclé part d’une bonne intention pour éviter la pollution environnementale mais ça l’est nettement moins quand on parle de notre santé.
Il faut savoir plusieurs choses à propos du plastique recyclé :
- Il se dégrade plus vite et des études suggèrent qu’il libérerait davantage de nanoparticules dû à son premier cycle de vie.
- Le plastique n’est pas recyclable à l’infini car il se dégrade au fil du temps et relargue de plus en plus de microplastiques. Pour éviter cela, du plastique vierge est toujours ajouté au processus de fabrication du plastique recyclé.
Se passer de plastiques
Les contenants alimentaires et cosmétiques sans plastique
Verre, acier inoxydable sont de belles alternatives à nos contenants alimentaires en plastique. Selon une étude de Zero Waste Europe, leurs utilisations permettrait de réduire les déchets plastiques de 58% d’ici 2030 ! Privilégiez des contenants en verre pour vos conserves et limitez le plus possible les emballages plastiques, cela vaut aussi pour vos cosmétiques. Notre gel douche Rachel et notre shampoing Lucy n’ont pas passé le test sur les perturbateurs endocriniens dans un contenant en plastique, dans un contenant en verre : oui. Cela montre à quel point la pollution du plastique entre dans nos vies jusqu’à atteindre les produits avec lesquels nous prenons soin de notre peau.
Arrêter l’eau en bouteille et opter pour des filtres
Pour ce qui est de l’eau : mieux vaut filtrer son eau que boire de l’eau en bouteille contaminée aux microplastiques. Pour cela, il suffit d’acheter un simple charbon qu’on laisse dans notre eau pendant au minimum 2h. Vous pouvez aussi opter pour des systèmes comme Bekerfeld, Berkey ou Ecofiltro pour filtrer votre eau : surtout si vous êtes dans une région agricole polluée aux nitrates. En prime, le charbon éliminera quelques microplastiques de votre eau mais pas tous. Si vous souhaitez vous pencher sur la question, il faudra y ajouter d’autres types de filtres incluant le filtre à charbon et un filtre à membrane.

Habits, jouets : privilégier le sans plastique, non synthétique
Dans la mesure du possible, privilégiez les habits en matières naturelles. Évitez les matières synthétiques et fuyez les habits avec SPF qui protègent du soleil : ils contiennent bien souvent du plastique ou des PFAS, nocifs pour notre fertilité et notre santé. Pour les jouets, préférez les jouets labellisés et évitez autant que possible le plastique, surtout quand bébé met tout en bouche. Pour le reste, utilisez ce principe de précaution. Toujours nettoyer une première fois le jouet avant de le donner à un bébé ou à un enfant. Si l’eau est colorée, ne l’utilisez pas et surtout pas tant que bébé met tout en bouche.
Éviter les polluants plastiques dans l’air
Vous habitez proche d’une usine de plastique ? Vous souhaitez enlever les plastifiants de votre air ? Il est possible de se débarrasser de quelques particules de plastique en optant pour des filtres à air. Pour cela, il vous faudra un purificateur équipé de filtres HEPA : ils sont efficaces pour éliminer les particules fines. Certains purificateurs utilisent des technologies supplémentaires comme des ioniseurs ou même un filtre à charbon : ça améliore la purification des particules et polluants chimiques. En prime : les purificateurs permettent aussi de se débarrasser des poussières et comme on l’a vu au tout début de cet article : 99% des poussières domestiques contiennent des phtalates. Soyez avertis : les purificateurs sont évidemment en plastique, on se débarrasse donc d’une pollution en y ajoutant une autre 😶.
Pour conclure ce très long article, je dirais cette phrase : nous sommes ce que nous achetons. À chaque achat, vous avez le pouvoir de décider quel type de produits chimiques vous laissez rentrer dans votre corps. Nous ne pourrons pas nous prémunir à 100% du plastique, vous en respirez au moment où je vous parle. Mais vous pouvez faire comme moi : voir le plastique comme votre kryptonite. Plus il s’éloigne de vous, plus vous gardez de la force et permettez à votre entourage de rester ou même de naître en meilleure santé.
Sources
- Les océans sont pollués par le lavage de nos vêtements, PUBLICATION 25 NOV. 2020, National géographic
- Infographie, peut on se passer du plastique, ADEME, Août 2022
- Décryptage, La crise du plastique en dix graphiques, 4 mars 2020, Les echos
- Les entreprises qui produisent le plus de déchets plastiques, 21 sept. 2020, Statista
- En finir avec les idées reçues sur le plastique, 03 juillet 2023, INRAE
- Plastic & Health: The Hidden Costs of a Plastic, 2019, CIEL
Woman Writer : Yoko
Yoko défend l’écologie, le bio et la biodiversité depuis de nombreuses années. Fatiguée de décrypter des listes d’ingrédients, de voir que le marketing surpasse bien trop souvent la législation ou la sécurité du consommateur, Yoko est habitée par une volonté de fer de changer les choses en commençant par ce qu’elle sait faire de mieux : la cosmétique bio de demain.
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