Les silicones sont des composés synthétiques qui appartiennent à la famille des polymères. Ils sont massivement utilisés dans les cosmétiques, mais on les retrouve aussi dans les peintures, produits d’entretien, textiles etc. Selon Cosmébio , en 2021, la production mondiale annuelle des silicones atteignait près de 1,3 million de tonnes !
Pourquoi ont-ils autant de succès, en particulier dans les produits de soins et d’hygiène ?
Pour faire simple, les silicones sont des agents filmogènes, c’est-à-dire qu’ils forment une barrière sur la peau et les cheveux. Résultats ? Un effet soyeux et lisse instantané (qui n’en rêve pas ? 🤩).
Dans les cosmétiques, les silicones sont principalement utilisés pour leurs propriétés sensorielles : ils améliorent la texture des produits et prolongent leur tenue. Dans les soins capillaires, ils créent une couche imperméable qui protège les cheveux de l’humidité et des agressions extérieures, tout en leur donnant un aspect brillant. Les silicones ont donc tout pour plaire ? Eh bien… non, et cela, pour pleins de raisons 😳.
Les silicones sont des composés inertes : ils ne réagissent pas chimiquement avec d’autres substances. En d’autres termes, les silicones ne se décomposent pas, ne s’absorbent pas, et n’interagissent pas avec les cellules de la peau ou les cheveux. Ils restent à la surface, créant une barrière imperméable (- Vouuus ne passerez paaaas – J’espère que vous avez la réf’, sinon ça devient embarrassant pour moi, bref poursuivons 🫣).
Les silicones agissent principalement comme un « cache-misère » : ils améliorent l’apparence de la peau et des cheveux sans apporter de bienfaits. En ajoutant des silicones à la composition d’un produit cosmétique, cela laisse moins de place aux agents actifs qui eux, apportent de vrais vertus et participent activement à la santé de la peau ou des cheveux.
Mais le plus gros bémol, c’est que les quelques avantages esthétiques que les silicones présentent ont un coût pour la santé et pour l’environnement…
Ni irritants, ni allergènes, les silicones ne sont pas des enfants de chœur pour autant. En fait, ils créent un film occlusif sur la peau et empêchent ainsi l’humidité de s’échapper. D’un premier abord, ce n’est pas une mauvaise chose, me diriez-vous ! Le problème, c’est que cela peut également piéger les impuretés, le sébum et les bactéries. De quoi amener son lot d’irritations cutanées, de points noirs et d’acné. Les personnes à la peau sensible ou sujettes aux imperfections doivent être particulièrement vigilantes.
Et ça pose le même problème pour les cheveux : les silicones présents dans votre shampoing, après-shampoing, spray démêlant ou masque viennent gainer le cheveu sans apporter une réelle hydratation ou nutrition. Le problème ? En utilisant des produits capillaires qui contiennent des silicones, c’est la cata pour votre chevelure ! Sur le long terme, les cheveux vont étouffer et se fragiliser sous les couches d’agents occlusifs. Bonjour la casse et la chute 😩. Pas de panique, on parle des alternatives saines aux silicones un peu plus loin dans l’article 😉.
Avis de Louise
« Ce shampoing est dingue. Vraiment, je fais très attention à ce que j’utilise pour mes cheveux. La composition est parfaite, et c’est quelque chose que je regarde toujours. La texture géniale. Ce shampoing laisse mon cuir chevelu frais longtemps, les cheveux semblent aussi plus forts et plus légers depuis que je l’utilise. Et petit plus niveau brillance. Bref, j’adore !😍 «
Certains silicones sont clairement problématiques car fortement soupçonnés d’être perturbateurs endocriniens. Cela signifie qu’ils peuvent interférer avec le système hormonal, et potentiellement affecter la fertilité. Au passage, on parlait du lien entre perturbateurs endocriniens et fertilité dans cette article :
>>>>>> Fertilité et environnement : quand les perturbateurs endocriniens s’en mêlent
Quels silicones sont dans notre viseur ?
Depuis 2020, le Règlement Européen limite leur utilisation en interdisant une concentration égale ou supérieure de 0,1% dans les produits cosmétiques qui doivent être rincés. Pourquoi seulement les produits à rincer ? Parce que les fabricants ont tendance à doser plus fortement certains ingrédients dans les produits à rincer pour ne pas perdre en efficacité. En sachant ça, on pose un autre regard sur les gels douches, shampoings et compagnie qu’on utilise au quotidien, n’est-ce-pas 😢 ?
Mais ce n’est pas tout, puisque les silicones posent aussi un sérieux problème environnemental.
Les silicones ne sont pas biodégradables. Une fois dans l’environnement, ils s’accumulent dans les sols et les cours d’eau et perturbent les écosystèmes aquatiques. Il leur faudra entre 400 et 500 ans pour se dégrader !
Vous vous souvenez des silicones D4 et D5 ? Avec leur copain le silicone D6 (cyclohexasiloxane), ils sont même classés comme substances persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT). Cela signifie qu’ils s’accumulent dans les organismes vivants au fil du temps, augmentant les concentrations de ces substances dans la chaîne alimentaire. Cette bioaccumulation peut avoir des effets néfastes sur les animaux, comme les poissons et les oiseaux, qui peuvent eux aussi subir des perturbations hormonales et d’autres effets toxiques 😣.
Pour savoir si vous avez affaire à un silicone dans la liste d’ingrédients de votre cosmétique préféré, cherchez les ingrédients finissant par :
Après avoir lu cet article, vous souhaitez définitivement arrêter d’utiliser des produits avec des silicones ? Prudence car les industriels ont bien compris que les consommateurs devenaient de plus en plus réticents. Ainsi, méfiez-vous du “sans silicone” à tout va, qui sert souvent comme argument marketing plus qu’autre chose. Pour ma part, j’avais acheté il y a quelques années un spray démêlant pour cheveux qui affichait fièrement un “sans silicone” sur son packaging. Qu’ai-je trouvé dans la composition du produit ? ✨Du diméthicone✨ ! Oui vous ne rêvez pas, c’est un type de silicone. Depuis, j’épluche de façon plus assidue la liste d’ingrédients de mes cosmétiques 😅.
D’ailleurs, depuis, la réglementation a fait un pas en avant : depuis 2019, c’est tout simplement interdit de faire apparaître les mentions « sans paraben », « sans silicones », « sans sulfates » ou encore « hypoallergénique ». En revanche, il suffit de faire quelques pas dans un supermarché pour voir que cette réglementation est rarement appliquée…
Les quats ou ammoniums quaternaires sont utilisés comme substituts aux silicones dans les cosmétiques. Le problème, c’est que comme souvent, l’alternative est aussi catastrophique voire pire que la solution de base… Les quats ne sont pas biodégradables, comme les silicones, et sont suspectés d’être irritants. Cerise sur le gâteau : des tests sur des rats ont révélé une perturbation de l’activité oestrogénique 😵. Mais comme toujours, ce ne sont pour le moment que des suppositions, tant que la toxicité n’est pas avérée, la substance est toujours sur le marché.
Pour éviter de jouer aux cobayes de laboratoires, le principe de précaution est de mise. Les quats, c’est next.
→ Comment les reconnaître ? Avec vos yeux de lynx, cherchez les ingrédients quaternium / -monium.
La solution la plus saine reste de passer au bio 🌱. Les silicones sont tout simplement bannis du cahier des charges bio, comme ça vous êtes tranquille et la planète vous dit merci pour la même occasion 🫶.
À la place, les marques de cosmétiques bio utilisent le squalane ou encore des esters végétaux comme l’Avocado Oil Polyglyceryl-6 Esters ou le Shea Butter Ethyl Esters.
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🌱 certifiée bio 👾 certifiée sans perturbateurs endocriniens
🧪 sans parfum 🍋 sans huiles essentielles
🤰🏻 compatible grossesse & allaitement
Dans la famille de Lisa, on est fan de cosmétiques de mère en fille. Passionnée de féminisme et d’écologie, elle adore mettre sa plume au service des causes qui lui sont chères. Sa curiosité et sa volonté de faire bouger les choses font d’elle une alliée de taille dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens !
Pas étonnant qu’elle ait rejoint la team moom 🙂
moom, la nouvelle génération de cosmétique bio certifiée sans perturbateurs endocriniens
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