Vous avez déjà jeté un coup d’œil à la liste d’ingrédients d’un produit cosmétique en vous disant que c’était du charabia ? Vous n’êtes pas seule ! Entre le butyrospermum parkii (qui est juste du beurre de karité) et le cyclopentasiloxane (rien de très naturel, celui-là), on peut vite se perdre. C’est pour ça que j’ai décidé de plonger dans l’univers mystérieux des ingrédients cosmétiques ! Déchiffrer cette liste est essentiel pour faire des choix éclairés et opter pour des produits à la fois sains et efficaces. Alors, prêtes à y voir plus clair ?
Pour comprendre la composition d’un produit, il faut d’abord savoir où il faut regarder n’est-ce pas ? La liste INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients) est une liste universelle conçue pour identifier les ingrédients présents dans les produits cosmétiques, quel que soit notre pays d’origine.
Petit point histoire : elle a été créée en 1973 pour faciliter la transparence en listant tous les composants sous leur nom scientifique – en latin pour les plantes, en anglais ou en termes chimiques pour les autres. Avec près de 20 000 ingrédients répertoriés, elle est adoptée en Europe, aux États-Unis, en Chine et au Japon. Depuis 1999, en Europe, il est devenu obligatoire de mentionner tous les ingrédients sous leur nom INCI sur le produit ou l’emballage pour une question de transparence.
L’histoire de la liste INCI c’est bien, mais comment savoir déchiffrer cette fameuse liste maintenant ?
Il faut d’abord savoir que l’ordre dans lequel sont inscrits les ingrédients a une importance. En effet, les ingrédients sont énumérés en fonction de leur quantité. Le premier étant celui qu’il y a en plus grande quantité dans la formule.
D’ailleurs, les trois à cinq premiers composants représentent souvent jusqu’à 80 % de la formule. Et vous l’aurez compris, le dernier : c’est celui qui est souvent là à hauteur de 1%. Petite anecdote : les ingrédients en dessous d’une teneur de 1% peuvent être énumérés dans l’ordre que l’on souhaite 🥲. Un tour de passe passe que les industriels ont bien compris !
Mais bon, ce n’est pas parce qu’un actif est présent en fin de liste qu’il ne sert à rien ! Un exemple ? L’acide hyaluronique est souvent dosé entre 0,1 à 2% dans la formule. Pas pour faire des économies, tout simplement parce qu’au-delà, il pourrait causer des irritations et que des dosages plus élevés ne montreraient pas une amélioration de la peau. Finalement, certains ingrédients agissent un peu comme le sel ou le poivre de vos plats. En pincée, ils les subliment, en poignées, ils gâchent carrément le repas !
La deuxième chose à savoir, c’est la dénomination scientifique des ingrédients. On retrouve alors :
Ces substances conservent leur nom botanique latin, suivi de leur nom anglais pour décrire la partie de la plante (Leaf, Root, Seed, etc.) et le type de préparation (Extract, Oil, Powder, etc.). C’est une belle astuce pour savoir ce qu’il y a de naturel dans votre cosmétique car les mots anglais sont facilement déchiffrables ☺️.
Un exemple ? Helianthus Annus Seed Oil
Comme vous le voyez, nous avons bien “seed” la graine et “oil” l’huile. Il s’agit là d’huile de graine de tournesol. Et ce n’est pas un hasard si je vous donne cet exemple : cette huile là est très prisée des marques de cosmétiques car peu coûteuse et assez neutre en termes d’odeur. Niveau bienfaits par contre, disons juste qu’il y a beaucoup mieux 🥲.
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Il y a ensuite les ingrédients chimiques ou synthétiques qui apparaissent sous leur nom anglais. Attention, c’est en anglais mais rien que vous ne puissiez vraiment connaître, à moins d’être chimiste ! Il faut aussi porter attention à cela : la chimie verte existe. On utilise souvent à tort le mot chimique en le confondant avec le mot “synthétique” qui quant à lui n’a rien d’un enfant de chœur.
Un exemple ? Notre fameux acide hyaluronique peut être issu de la chimie verte.
Pour ce qui est des ingrédients synthétiques : ils proviennent bien souvent du pétrole. On retrouve alors les sulfates ou encore les silicones.
Vous remarquerez parfois des astérisques (*) dans les listes INCI. Ils permettent de repérer les caractéristiques des ingrédients, comme :
Les ingrédients certifiés bio, souvent indiqués par un simple astérisque.
Les ingrédients d’origines naturelles, parfois indiqués par un double astérisque (**).
S’il s’agit de produits labellisés bio : le pourcentage de naturel ou de bio est obligatoirement précisé en dessous de la liste INCI. Par exemple : « 95 % des ingrédients sont d’origine naturelle ».
En parlant des ingrédients, quels sont ceux à éviter ? La liste est bien trop longue mais voici quelques ingrédients qui sont reconnus comme nocifs pour votre santé :
Ce sont des agents tensioactifs dérivés de gaz toxiques et d’ingrédients synthétiques, potentiellement cancérigènes.
Elles empêchent la peau de respirer et sont issues de la pétrochimie (Paraffinum liquidum, Mineral Oil, Petrolatum). Pour en savoir plus sur ce vaste sujet, nous y avons consacré tout un article —> Huiles minérales, vaseline, quels dangers pour la peau et la santé ?
Les silicones étouffent le cheveu et la peau mais ce n’est pas le seul problème : certains sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Ils se retrouvent souvent dans les produits capillaires pour leur pouvoir lissant ou dans les crèmes pour leur effet court terme (Dimethicone, Amodimethicone).
Présents dans les shampoings, dentifrices, et même dans certains soins. Les sulfates sont une vraie plaie pour l’environnement mais pas que ! Ils sont très vite irritants, empirent certaines affections cutanées comme le psoriasis ou l’eczéma. Et si vous avez le cuir chevelu solide : sachez que vous n’êtes pas épargné non plus car certains ingrédients qui entrent dans le processus de fabrication sont cancérigènes et neurotoxiques ! Les sulfates comme les silicones sont faciles à reconnaître grâce au mot “Sulfate” tout simplement ! On retrouve par exemple : Sodium Laureth Sulfate, Ammonium Lauryl Sulfate.
Tous problématiques ! Ils ont soit un impact sur notre santé, soit sur l’environnement ! Chassez-les de vos listes d’ingrédients. Le plus utilisé ? Le Triclosan ! C’est le conservateur le plus utilisé au monde dans les cosmétiques. Et pourtant, risques pour notre fertilité, pour le développement de bébé, risques de cancers, le triclosan n’est pas en reste !
Les cosmétiques moom sont les seuls produits sur le marché certifiés sans perturbateurs endocriniens grâce au test OEDT, la seule solution fiable existante à ce jour ✅
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Et même si les produits sont bio, certains ingrédients peuvent vous causer du tort, et la liste est longue :
L’alcool peut dessécher et irriter les peaux sensibles. Si vous avez la peau sèche ou réactive, privilégiez les produits sans alcool ou avec des alternatives comme des extraits de plantes antimicrobiennes.
Oui vous ne rêvez pas, certains cosmétiques biologiques certifiés utilisent encore ce tensioactif ! Même s’il s’agit du sulfate le plus gentil parmi les méchants, il reste quand même bien irritant et c’est un problème pour l’environnement ! Ne vous faites pas avoir par le « Coco »🥥, son processus de fabrication peut lui aussi contenir des ingrédients compromettants ! Gardez donc l’œil ouvert !
Même en cosmétique biologique, plus de 400 substances peuvent être utilisées pour réaliser un parfum de cosmétique. Le problème ? Même le fabricant de cosmétiques ne connaît pas les ingrédients qui composent le parfum choisi pour ses produits. Comment faire confiance quand il n’y a aucune transparence ? Mieux vaut opter pour le principe de précaution ou éventuellement prendre des cosmétiques parfumés grâce à des huiles essentielles (si vous n’êtes pas enceinte). Pour reconnaître un parfum dans la liste INCI, recherchez : “parfum” , “arôme” , “BHT”.
Eh oui ! Le talc est encore autorisé en cosmétique bio ! Et cela malgré tous les scandales sanitaires autour de cet ingrédient problématique. Heureusement pour nous, dans la liste d’ingrédients on le retrouve sous la dénomination “talc”’ ou CI 77718 (plus compliqué ^^’).
Encore un ingrédient à rechercher ! Courant dans les produits de maquillage, le dioxyde de titane est souvent utilisé pour ajouter un SPF à une crème. S’il est nécessaire dans les produits solaires, il ne l’est pas dans nos dentifrices, ni nos crèmes ni notre maquillage ! Fuyez les SPF non nécessaires. Le dioxyde de titane c’est pour quand il y a du soleil, autrement il fait de l’ombre à notre bonne santé ! Pour le reconnaître : cherchez Titanium Dioxyde !
La mention « bio » sur un produit ne garantit pas toujours qu’il soit certifié bio. Il peut s’agir d’un simple argument marketing, sans qu’une certification officielle soit présente. Pour éviter toute confusion, portez attention aux petits astérisques et logos de labels qui indiquent une composition bio et/ou naturelle.
Et pour finir, n’hésitez pas à analyser attentivement la liste INCI complète. Cela vous permettra d’éviter de tomber dans le piège des termes comme « naturel », « sans conservateur », ou « bio », qui ne signifient pas forcément que le produit est sans risque. Des ingrédients comme les sulfates, l’alcool ou même le talc peuvent encore se trouver dans des produits bio certifiés. Soyez vigilant et faites de la lecture des étiquettes une habitude, vous me remercierez bientôt 😉.
Bien que pratique, elle présente certaines limites en matière de transparence. Par exemple, elle n’indique pas la quantité exacte de chaque ingrédient dans un produit. Et certains fabricants en profitent pour mettre 90% du premier ingrédient et moins d’1% de chaque ingrédient suivant par exemple… Bien que cela parte d’une bonne intention en voulant protéger les formules, cela demande au consommateur de faire confiance à la marque.. Vous savez reconnaître les conservateurs dans la liste d’ingrédients ? Ils sont souvent présents en petite quantité : cela vous permet de savoir que ce qui va suivre les conservateurs possèdent un faible pourcentage dans la formule 😉 (exemple de conservateurs : EDTA, phenoxyethanol, triclosan, tocophérol, Alcool Benzylique, Acide Sorbique, Acide benzoïque…).
Autre point important : le processus de fabrication n’est pas renseigné. Et bien souvent certains ingrédients peuvent en cacher d’autres à l’état de traces. Mais des traces nocives peuvent avoir de grandes conséquences surtout quand il s’agit de perturbateurs endocriniens qui peuvent agir à très petites doses.
Et je vous laisse encore une fois avec cet élément Ô combien important : derrière l’ingrédient parfum peuvent se cacher 2000 substances potentiellement nocives. En cosmétiques conventionnels, on peut retrouver par exemple des phtalates perturbateurs endocriniens ayant de grands impacts sur la fertilité.
Pour bien choisir, je vous recommande d’analyser la liste des ingrédients, mais aussi de vous renseigner sur la marque et ses valeurs. Et de toujours, toujours exercé votre esprit critique ! Si la marque indique un “sans perturbateurs endocriniens”, y-a-t-il un test qui le certifie ? Existe-t-il ?
Vous avez sûrement vu passer cet argument ! Il se base sur des statistiques. Globalement, s’il y a moins de personnes dans une salle, on a moins de risque qu’elle contienne un drogué, voleur, trafiquant ou que sais-je. Sauf que dans la réalité, ça se passe différemment ! Et certaines marques ont fortement usé de cet argument. Une marque peut très bien avoir dans sa liste d’ingrédients juste : de la paraffine (donc du pétrole), de la vaseline (encore du pétrole), un silicone (problématique) et du Triclosan (un conservateur très problématique). Est-ce que ce produit est sans risque pour autant ? Donc dire qu’une liste courte est sans risque est faux. Dire qu’une grande liste est risquée est faux aussi. On ne peut compter que sur les labels et surtout : notre esprit critique !
Les applications peuvent être d’une grande aide. Nous préférons INCI Beauty de notre côté que nous trouvons plus complet. Mais attention, les applications présentent aussi des limites : certains ingrédients sont notés en rouge juste parce que certaines personnes pourraient y être allergiques. C’est un peu comme si dans une salade de fruits on mettait le kiwi en catégorie DANGER juste parce que certaines rares personnes pourraient y être allergiques.
Selon les méthodes de cette application et toujours en faisant un parallèle : le kiwi serait alors classé dans la même catégorie que le white spirit… Il y a un monde non ? Bref vous avez compris l’idée, c’est ce qu’il se passe avec les allergisants du type “linalool”. Certaines personnes y sont allergiques mais ça ne veut pas dire que vous devez à tout prix fuir cet ingrédient ! Là où c’est traître, c’est que ces composants peuvent être présents à hauteur de 0,1% dans la formule comme à 5% . Là encore, comme vous vous en doutez sûrement, les effets ne sont pas du tout les mêmes selon les quantités.
Chez moom, nous vous avons simplifié la vie ! Vous retrouvez sur chaque page de nos produits la liste INCI mais aussi toute sa traduction en français ! Chaque ingrédient moom est dans la catégorie verte de Rita Stiens : une lanceuse d’alerte sur les composants compromettants présents dans nos cosmétiques ! Aussi : vous pouvez chercher Helianthus Annus Seed Oil dans les premiers ingrédients de nos soins, vous ne le trouverez pas ! Tout simplement parce que nous avons voulu vous donner le meilleur de ce que peut offrir la nature 💚.
– https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32006D0257
– https://kreme-paris.com/blogs/article/applications-scan-cosmetiqueshttps://fr.wikipedia.org/wiki/International_Nomenclature_of_Cosmetic_Ingredients
– https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/les-fiches-pratiques/letiquetage-de-vos-produits-cosmetiqueshttps://kaolin-andco.fr/2024/07/comprendre-la-liste-inci/
– https://www.atelierpopulaire.fr/blog/zoom-sur-nos-cosmetiques-bio-16/zoom-liste-inci-536
moom, la nouvelle génération de cosmétique bio certifiée sans perturbateurs endocriniens
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