En 1978 naissait Louise, le premier bébé né par PMA. Depuis, la recherche a fait du chemin en passant par la FIV-ICSI, le freeze-all jusqu’aux recherches expérimentales menées à Montpellier pour augmenter les chances de succès.
Mais au fond, on en sait très peu, alors qu’une femme sur 10 souffre d’endométriose, que l’infertilité augmente chez les hommes comme les femmes.
Les bébés issus d’un parcours PMA ne sont plus anecdotiques puisqu’un bébé sur 32 serait né par procréation médicalement assistée. Un chiffre qui tend à s’augmenter avec l’ouverture de la PMA pour toutes depuis le 29 septembre 2021. Pour en apprendre un peu plus sur ce parcours et ces grossesses précieuses (comme on les appelle) nous avons interviewé Sylvie Ripart, gynécologue au service PMA de Nîmes.
La PMA, qu'est-ce que c'est ?
La procréation médicalement assistée (PMA) consiste à manipuler un ovule ou un spermatozoïde pour favoriser les chances de grossesse.
Globalement, c’est un grand mot pour parler des inséminations, de la fécondation in vitro et la micro-injection.
Les chances de réussite sont de 10 à 22%.
Dans quels cas la PMA peut être proposée ?
S’il y a une infertilité masculine, on peut être amené à très rapidement s’orienter sur une PMA.
Si la femme n’a pas de règles du tout par exemple, à priori, elle n’ovule pas. Donc à ce moment-là, il y a des traitements qui vont être donnés aussi rapidement.
Il y a également d’autres cas comme l’endométriose ou le SOPK qui touchent 10% des femmes.
Les causes inexpliquées amènent quant à elles à un parcours PMA au bout de 2 ans d’essais.
Quelle méthode pour quel problème ?
L’insémination est possible pour les femmes qui ont des trompes normales et/ou au niveau spermatozoïdes on a aussi un spermogramme normal. C’est une petite aide à la procréation, où on va stimuler l’ovulation et à ce moment-là, on va injecter des spermatozoïdes dans l’utérus.
Ensuite pour les patientes qui ont des problèmes de trompe, de l’endométriose, ou s’il y a un problème spermatique important. À ce moment-là, on va passer soit par la fécondation in vitro, soit par la micro-injection selon la qualité des spermatozoïdes. C’est une vraie fécondation in vitro puisqu’elle va se passer au laboratoire.
Dans quels cas la PMA peut être refusée ?
La PMA est refusée si :
- La personne ou le couple n’est pas psychologiquement prêt.
- L’âge dépasse 43 ans pour la femme et 59 ans pour l’homme.
- Les chances de réussite sont trop faibles
Y a-t-il des effets secondaires ?
Des petits effets secondaires peuvent apparaître, psychologiquement, c’est vrai que c’est difficile, quand c’est un échec, c’est parfois difficile à encaisser.
Il y a aussi des risques pour certaines patientes d’hyperstimulation, avec des risques d’être hospitalisées.
Les risques de malformations ne sont pas plus nombreux. Le risque ce sont les grossesses multiples, puisque les grossesses multiples sont des grossesses à risque.