
Rosacée : types, causes et solutions naturelles pour une peau apaisée
Rougeurs diffuses sur le visage, souvent accompagnées de petits vaisseaux apparents ou de boutons ressemblant à de l’acné… aujourd’hui, on parle de la rosacée ! Bien qu’inoffensive sur le plan médical, cette maladie cutanée peut être très gênante esthétiquement et émotionnellement. Si vous en souffrez, sachez que vous n’êtes pas seul.e : cette maladie touche environ 2 à 3 % de la population adulte. Dans cet article, nous allons passer en revue les différents types de rosacée et leurs symptômes caractéristiques. Explorer ensuite les causes (facteurs génétiques, environnementaux, hormonaux…), puis découvrir un éventail de solutions naturelles pour la soulager 💛. L’objectif ? Vous aider à mieux comprendre votre peau et retrouver un teint apaisé, sans recours aux perturbateurs endocriniens bien sûr 😉.
Les différents types de rosacée et leurs symptômes
La rosacée ne se manifeste pas de la même façon chez tout le monde. On distingue classiquement quatre sous-types de rosacée, chacun ayant des symptômes distinctifs. Voici les caractéristiques de chaque type de rosacée et comment les reconnaître 🔎 :
Rosacée érythémato-télangiectasique (forme vasculaire ou couperose)
C’est la forme la plus courante de la rosacée. On l’appelle aussi parfois couperose ou rosacée vasculaire. Elle se caractérise par :
- des rougeurs diffuses persistantes au centre du visage – notamment sur les joues, le nez, le front et le menton – avec une peau qui “chauffe” facilement 🔥. Ces rougeurs ont la particularité d’épargner généralement le contour des yeux et de la bouche. Si vous ressentez souvent que votre visage devient tout rouge sans raison apparente, cela peut correspondre à ce type de rosacée.
- des vaisseaux sanguins dilatés visibles sous la peau (télangiectasies). Ces petits capillaires en surface forment des filaments rouges ou violacés, surtout sur les ailes du nez et les joues.
- des flushs (bouffées de chaleur faciales) : des poussées soudaines de rougeur intense du visage (et parfois du cou) accompagnées d’une sensation de chaleur. Elles surviennent souvent après certains déclencheurs comme la consommation d’aliments épicés ou de boissons alcoolisées. Un changement brusque de température, une émotion forte ou un passage du froid au chaud 😬.
- une peau sensible et réactive : la rosacée vasculaire s’accompagne souvent d’une hypersensibilité cutanée. La peau tiraille, picote, et peut mal tolérer les cosmétiques habituels. Parfois même l’eau du robinet ou le savon provoquent des irritations !
Rosacée papulo-pustuleuse (forme inflammatoire semblable à de l’acné)
La rosacée papulo-pustuleuse se manifeste par des boutons inflammatoires sur un fond de rougeur. On la confond facilement avec de l’acné, c’est pourquoi on la nomme aussi couramment “acné rosacée”. Ses signes distinctifs comprennent :
- des papules et pustules : ce sont de petites lésions rouges en relief. Les papules sont des boutons rouges, fermes et sans pus, tandis que les pustules contiennent un liquide purulent blanc ou jaune en leur centre (comme un bouton blanc). Ces lésions apparaissent surtout sur les joues, le nez, le menton et le front. Toujours sur les zones déjà rougies par la rosacée.
- des boutons par poussées : par périodes, plusieurs papules/pustules émergent, puis peuvent régresser partiellement. Sans traitement, les poussées tendent à se répéter et à s’aggraver progressivement avec le temps (les périodes calmes se raccourcissent et le nombre de lésions augmente 🥲).
- une peau rouge et enflammée. Le visage présente une rougeur permanente (comme pour la forme vasculaire) sur laquelle s’ajoutent ces éruptions semblables à de l’acné.
Rosacée phymateuse (forme hypertrophique)
Cette forme est plus rare (moins de 5 % des cas de rosacée) et se manifeste surtout chez les hommes de plus de 50 ans. Même si les femmes peuvent également en être atteintes dans une moindre mesure. La rosacée phymateuse se caractérise par un épaississement de la peau et des déformations localisées, en particulier :
- Rhinophyma : c’est l’atteinte la plus typique, touchant le nez. Le rhinophyma se présente comme un nez rouge, bulbeux et élargi, avec des contours irréguliers. La peau du bout du nez s’épaissit considérablement, les pores sont dilatés, donnant un aspect granuleux ou boursouflé. Ce changement est progressif et résulte d’une hyperplasie (développement excessif) des glandes sébacées et des tissus cutanés du nez.
- D’autres zones du visage peuvent rarement subir des modifications hypertrophiques similaires (par exemple le menton, le front, les joues ou le menton peuvent développer des nodules épais). Le nez est de loin l’endroit le plus fréquent 👃.
- La coloration de la peau sur ces zones est rouge ou violacée du fait de la dilatation des vaisseaux, comme dans les autres formes de rosacée.
- Cette forme de rosacée peut avoir un impact psychologique très important. Les déformations du nez ou du visage sont visibles et souvent associées à tort à un alcoolisme (dans l’imaginaire populaire, un nez rouge et bulbeux est lié à la boisson). En réalité, la consommation d’alcool n’est pas la cause du rhinophyma, même si l’alcool peut déclencher des flushs sur une rosacée préexistante.
Rosacée oculaire
Le saviez-vous ? La rosacée ne touche pas que la peau : les yeux peuvent aussi être concernés. On parle de rosacée oculaire lorsque l’affection entraîne des symptômes au niveau des paupières ou de la surface de l’œil. Environ 30 à 50 % des patients atteints de rosacée cutanée présentent également une atteinte oculaire. Parfois, les signes oculaires peuvent même précéder les symptômes cutanés de plusieurs années, ce qui peut retarder le diagnostic. Les principaux signes de rosacée oculaire sont des yeux rouges, secs et irrités, une inflammation du bord des paupières. Il y a parfois des orgelets (infection aiguë d’un follicule de cil) et chalazions (inflammation d’une glande de Meibomius). Dans les cas plus sévères, la rosacée oculaire peut entraîner des complications cornéennes comme une kératite (inflammation de la cornée). Ce qui peut affecter la vision si ce n’est pas pris en charge. Toutefois, rassurez-vous, cela reste des cas rares.
Maintenant que nous avons vu les différentes formes de rosacée, intéressons-nous aux causes potentielles de la rosacée 🕵🏼♀️.

Les causes de la rosacée
La rosacée est une maladie complexe et multifactorielle. Il n’y a pas une cause unique mais plutôt un ensemble de facteurs qui prédisposent et déclenchent cette affection. Voici les principaux facteurs impliqués dans l’apparition ou l’aggravation de la rosacée :
Prédispositions génétiques et facteurs environnementaux
Votre terrain individuel joue un rôle important. On constate que la rosacée touche plus souvent les personnes à la peau claire. Cette prédisposition se combine à des facteurs environnementaux qui vont exprimer la rosacée. Parmi ces facteurs, on trouve notamment le climat et les conditions météorologiques. L’exposition au soleil est un facteur aggravant bien connu. Les rayons UV endommagent les petits vaisseaux et déclenchent des rougeurs. (D’ailleurs, beaucoup de rosacées débutent ou empirent après des vacances ensoleillées sans protection ⛱️) À l’inverse, le froid intense et le vent sont également délétères. Le froid provoque une vasoconstriction suivie d’une vasodilatation réflexe. Résultat ? Ce yo-yo des vaisseaux favorise les rougeurs persistantes. Les changements brusques de température (par exemple entrer dans une pièce chauffée après avoir été dehors en hiver, ou passer d’un environnement climatisé à 35°C en été) peuvent déclencher des flushs dont on parlait un peu plus tôt.
Influence de l’alimentation, du stress et des déséquilibres hormonaux
Notre mode de vie peut favoriser ou empirer la rosacée. Trois aspects importants sont à considérer : ce que l’on mange, notre niveau de stress, et nos hormones.
- 🍽️ Alimentation : certains aliments et boissons sont connus pour déclencher des rougeurs ou des flushs chez les personnes à rosacée. Les coupables classiques sont l’alcool, les plats épicés, les boissons (très) chaudes et en général tout ce qui cause une vasodilatation. Par ailleurs, une alimentation pro-inflammatoire (riche en sucres rapides, en aliments ultra-transformés, en mauvaises graisses) peut contribuer à un terrain inflammatoire global qui ne fait qu’attiser la rosacée 🫣. À l’inverse, on observe qu’une alimentation plus saine, riche en fruits et légumes et en bonnes graisses, peut aider à réduire l’inflammation cutanée (on y revient un peu plus loin dans l’article 😄).
- 😥 Stress et émotions : le stress et les émotions fortes sont des déclencheurs bien connus de rosacée. Quand vous êtes stressée ou émue, votre corps libère diverses hormones, notamment du cortisol (la fameuse hormone du stress) et de l’adrénaline. Ces substances peuvent entraîner une vasodilatation et une inflammation accrues, d’où l’apparition d’un flush ou l’aggravation des rougeurs. Vous avez peut-être déjà remarqué que votre visage s’empourpre davantage lors d’une prise de parole en public ou pendant une dispute par exemple. La gestion du stress est donc un enjeu important pour limiter les poussées de rosacée. Par ailleurs, un stress chronique peut affaiblir la barrière cutanée et rendre la peau plus réactive en perturbant l’équilibre de votre système immunitaire. Apprendre à mieux gérer son stress et ses émotions peut réellement faire la différence sur l’état de sa peau. Mais ça, c’est une autre paire de manches 😅.
Les hormones
- ⚖️ Déséquilibres hormonaux : les fluctuations hormonales semblent avoir une influence sur la rosacée, bien que ce ne soit pas la cause directe. On observe souvent une aggravation de la rosacée chez la femme en période de ménopause. Lorsque les niveaux d’œstrogènes chutent et que la peau devient plus fine et réactive (les bouffées de chaleur de la ménopause peuvent d’ailleurs se conjuguer aux flushs de rosacée). Certaines femmes remarquent également des poussées de rosacée juste avant leurs règles ou pendant la grossesse, ce qui suggère un lien avec les variations hormonales.
- 👾 Perturbateurs endocriniens : forcément, si on parle de déséquilibres hormonaux, on en revient à notre combat de tous les jours chez moom : les perturbateurs endocriniens (PE). Ce sont des substances chimiques présentes PARTOUT (plastiques, pesticides, cosmétiques, ustensiles de cuisine, vêtements…) qui, même à faible dose, viennent interférer avec nos hormones. Ils sont responsables de la chute de la fertilité, de cancers, de malformations ou encore de maladies hormonales telles que l’endométriose ou le SOPK. On commence à s’interroger sur leur rôle potentiel dans les maladies de peau. S’ils ne causent pas directement la rosacée, ils pourraient contribuer à des déséquilibres hormonaux ou immunitaires qui n’arrangent rien. Par principe de précaution, le mieux reste donc d’éviter ces composés problématiques. Et pour ça, il y a moom 💌.
Les solutions naturelles pour soulager la rosacée
Il n’existe pas de remède définitif pour la rosacée, mais on peut améliorer les symptômes et la qualité de peau avec des soins doux et naturels. L’idée d’un traitement naturel de la rosacée est d’agir sur plusieurs tableaux à la fois : l’alimentation, les soins de la peau et l’hygiène de vie. C’est en adoptant une approche globale qu’on parvient souvent à calmer les rougeurs et à espacer les poussées 🧘🏽♀️. Voici plusieurs pistes de solutions naturelles, sans perturbateurs endocriniens, que vous pouvez envisager pour soulager votre rosacée. Suivez le guide ✨!
Alimentation anti-inflammatoire : quels aliments privilégier ou éviter ?
On l’a vu, l’alimentation influence l’inflammation dans le corps – et donc dans la peau – ainsi que les réactions vasculaires. Adopter une alimentation anti-inflammatoire peut aider à réduire le terrain propice aux rougeurs et aux poussées. Concrètement, cela consiste à augmenter les aliments bénéfiques et à réduire ceux qui sont pro-inflammatoires ou vasodilatateurs. Voici quelques conseils diététiques pour rosacée :
Les aliments à privilégier :
- Les fruits et légumes riches en antioxydants : par exemple les fruits rouges (myrtilles, framboises, cassis), les agrumes, les légumes vert foncé (épinards, brocoli, chou kale), les carottes, etc. Leurs vitamines et polyphénols aident à combattre l’inflammation et le stress oxydatif qui peut endommager les vaisseaux.
- Les bonnes graisses anti-inflammatoires : les oméga-3 sont vos alliés. Consommez des petits poissons gras (ils présentent moins de métaux lourds et sont tout aussi savoureux), des graines de lin ou de chia, des noix et de l’huile de colza ou de lin. Les oméga-3 ont des propriétés anti-inflammatoires reconnues et peuvent apaiser la peau de l’intérieur. L’huile d’olive vierge, riche en acides gras mono-insaturés et en antioxydants, est également un excellent choix de matière grasse.
- Les aliments riches en probiotiques : yaourts natures (si vous les tolérez), kéfir, kombucha, etc. Un microbiote intestinal équilibré peut avoir un effet positif sur l’inflammation globale.
- Les épices et plantes anti-inflammatoires : curcuma, gingembre, cannelle, thym… Ces épices ont des vertus anti-inflammatoires : utilisez-les en cuisine régulièrement (sans forcément faire des plats épicés piquants 🔥. On parle ici d’épices douces médicinales). Par exemple, une tisane de curcuma/gingembre ou de camomille peut aider à apaiser l’organisme.
- Boire suffisamment d’eau : maintenir une bonne hydratation générale est important pour la peau. Vous pouvez aussi consommer des thés verts ou blancs riches en polyphénols (plutôt tièdes que brûlants pour ne pas déclencher de flush, n’oubliez pas 😉). Autrement, une tasse de tisane Delia fera très bien l’affaire. Elle est d’ailleurs composée d’ortie, riche en flavonoïdes et quercétine qui réduisent les inflammations cutanées. Et en bardane, réputée pour améliorer l’état global de la peau.
Les aliments à limiter ou éviter :
- L’alcool : c’est l’un des principaux déclencheurs de flush de rosacée. Le vin (rouge surtout, à cause des tanins et de l’histamine), les alcools forts, la bière… tous peuvent causer des bouffées de chaleur faciales chez les personnes sensibles. Si vous remarquez que votre visage rougit après un verre, envisagez de réduire ou éliminer l’alcool.
- Les plats épicés et la nourriture très pimentée : ces plats peuvent provoquer une vasodilatation et vous faire virer au rouge pendant le repas ou juste après 🤭. Optez pour des assaisonnements plus doux (fines herbes, épices non pimentées).
- Les boissons très chaudes : si vous adorez le café fumant ou le thé brûlant, sachez que la chaleur interne peut déclencher un flush. Laissez un peu tiédir vos boissons.
- Le sucre et les glucides raffinés en excès : un régime très sucré ou riche en produits transformés peut augmenter l’inflammation générale.
En adoptant ces principes d’alimentation anti-inflammatoire, vous devriez observer sur le long terme une peau plus calme et moins de réactions imprévisibles ❤️.
Routine skincare adaptée et non irritante
Outre les ingrédients spécifiques, c’est l’ensemble de votre routine skincare qu’il faut adapter à la peau rosacée. L’objectif : protéger la barrière cutanée, éviter toute agression inutile et hydrater correctement. On vous livre nos secrets pour une routine spéciale rosacée, en quelques étapes seulement :
Un nettoyage doux : nettoyez votre visage matin et soir avec un nettoyant très doux, sans savon alcalin, sans sulfates agressifs, et sans parfum. Privilégiez les laits nettoyants adaptés aux peaux sensibles.
Notre lait nettoyant et démaquillant a été formulé et testé sur peaux sensibles, pour prendre soin de toutes les peaux, même les plus réactives.
Bio • Sans perturbateurs endocriniens • Sans huiles essentielles • Sans parfum • Compatible grossesse & allaitementPetits tips
Si vous utilisez de l’eau du robinet, assurez-vous qu’elle ne soit pas trop chaude – utilisez de l’eau tiède voire fraîche pour ne pas déclencher de rougeur. Évitez les gommages abrasifs et les brosses nettoyantes électriques, trop rudes pour la couperose. Optez plutôt pour un léger exfoliant enzymatique une fois par mois au besoin, pas plus, et seulement si votre peau le tolère.
- L’étape de l’hydratation et de la nutrition : après le nettoyage, n’oubliez pas d’appliquer une crème hydratante. Une peau bien hydratée est moins réactive. Cherchez un soin contenant des actifs hydratants et apaisants (aloe vera, calendula, etc) et sans déclencheurs (pas d’alcool, de parfum, de parabènes). Pour cela, il y a notre crème Ynestra. Appliquez-la sur visage légèrement humide pour sceller l’hydratation.
- Réduire l’exposition au soleil : Le soleil est l’ennemi n°1 de la rosacée. Beaucoup de personnes constatent une amélioration notable de leur rosacée rien qu’en se protégeant des rayons UV. Adoptez le réflexe de rester à l’ombre, de porter un chapeau et ne portez de la crème solaire que lorsque vous êtes contraint.e de rester au soleil.
>> On parlait des dangers des crèmes solaires juste ici
Pour conclure cet article, on souhaitait faire un rappel important 💌. N’oubliez pas le soutien psychologique si la rosacée pèse sur votre moral. Parler avec un proche compréhensif, échanger dans un groupe de personnes souffrant de rosacée (il existe des forums, des communautés en ligne). Vous pouvez aussi consulter un psychologue peut aider à mieux vivre avec la maladie. Se sentir compris.e et moins seul.e face à ses rougeurs soulage déjà une part du stress associé.
Retenez que vous n’êtes pas seule face à la rosacée : de nombreuses femmes traversent la même chose. En suivant les quelques conseils de notre article, vous mettez toutes les chances de votre côté pour retrouver une peau plus sereine et mieux vivre au quotidien avec la rosacée. Vous méritez de vous sentir bien dans votre peau – naturellement et sans perturbateurs endocriniens 🫶.

Women Writer : Lisa
Dans la famille de Lisa, on est fan de cosmétiques de mère en fille. Passionnée de féminisme et d’écologie, elle adore mettre sa plume au service des causes qui lui sont chères. Sa curiosité et sa volonté de faire bouger les choses font d’elle une alliée de taille dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens !
Pas étonnant qu’elle ait rejoint la team moom …