Confidence de Laure : un second trimestre plus concret
Les premiers coups
A l’inverse de mon premier trimestre, plein d’incertitudes et qui m’a semblé extraordinairement long, mon deuxième trimestre est passé en un clin d’oeil. Je dirais que la véritable « coupure », le passage à un nouveau stade et nouveau vécu de cette grossesse, n’est pas arrivé exactement à l’entrée dans mon 4ème mois, mais vers 17 semaines d’aménhorrée avec un événement bien particulier : les premiers coups ressentis du bébé. C’est le jour où l’une des mes amies les plus proches accouchait (!) que pour la première fois, je les ai identifiés. Il s’agissait de minuscules mouvements dans le bas de mon ventre, que j’aurais pu confondre avec des gargouillis, mais je me suis vite dit que jamais dans ma vie je n’en avais ressenti aussi souvent, par petites séries. Effectivement, quelques jours plus tard, ils étaient déjà beaucoup plus faciles à identifier !
Je ne me retrouvais dans aucune des descriptions faites de la sensation incroyable que cela représente : je n’aurais décrit ça ni comme des bulles qui éclatent, ni comme des battements d’ailes de papillon… je décris à chaque fois mon ressenti comme celui de la « paupière qui frétille » (vous savez, quand vous manquez un peu de magnésium et qu’elle tressaute quelques instants ?) : c’était pour moi la façon la plus exacte de transcrire ce que je ressentais.
Bien que je sache, bien sûr, que c’est une étape importante de la grossesse, je ne m’étais pas imaginée la différence que cela ferait. Je n’avais pas compris le bonheur immense que cela représentait.
Sentir mon bébé bouger me permettait non seulement d’être rassurée (envolées les angoisses du premier trimestre !) mais aussi, enfin, de commencer à comprendre que j’allais être maman, et à tisser un premier lien avec mon enfant.
Une grossesse qui devient visible
J’étais sidérée de voir que quelques jours seulement après avoir commencé à ressentir les premiers coups, le papa pouvait également les sentir en posant sa main sur le bébé. D’un seul coup, tout allait tellement vite. Mon ventre, lui aussi, s’est subitement mis à pousser très rapidement. Je ne pouvais m’empêcher de comparer sa croissance à celle d’un ballon de baudruche : on souffle fort, d’abord laborieusement, ça ne gonfle quasiment pas… et pouf, passé un certain stade, le ballon gonfle vite et sans effort.
Le sexe du bébé savoir ou ne pas savoir ?
Puisqu’on parle du papa : celui-ci voulait garder la surprise du sexe, alors que je mourrais d’envie de le connaître. Nous en avons discuté des heures, et des heures, et des heures, avant que je ne finisse par accepter. Cela a été plutôt difficile pour moi jusqu’à la fin du deuxième trimestre, je n’y pensais plus trop lors du troisième,
et j’ai tellement aimé le découvrir à la naissance de ma fille qu’aujourd’hui, je le referais finalement sans hésiter !
Évolution des symptômes et des exigences
Tous les symptômes du premier trimestre s’étaient envolés, à l’exception d’un seul, qui m’aura suivie jusqu’au bout : la fatigue. Une fatigue si intense que j’ai été arrêtée jusqu’à la fin de ma grossesse, en raison de la route que je devais faire pour me rendre au bureau. J’ai donc pu prendre le temps de me reposer, de me projeter, de cocooner, et de prendre soin de moi (donc de mon enfant) du mieux possible. Malgré tout, je me suis vite rendue compte que tous les efforts du monde ne suffiraient pas à avoir la grossesse que j’avais idéalisée pour mon enfant : quoi que je fasse, il y aura toujours du stress, des polluants inévitables… j’ai donc vite dû apprendre à lâcher du lest, admettre que je ne pouvais pas être parfaite, et que je devais surtout apprendre à faire au mieux avec les moyens dont je disposais.
Non, je n’allais pas pouvoir préserver mon enfant de la fumée de cigarette inhalée dans la rue, oui, j’allais manger des gâteaux sucrés de temps en temps et finalement… ce n’est pas grave !
Tout est une question d’équilibre et l’important est de faire de son mieux, en restant bienveillant envers soi-même. Et cela devient encore plus vrai une fois que l’enfant est né.
Mama Story de : Laure
Une super mama qui est tombée enceinte par surprise et qui a géré tout le reste de sa grossesse et de sa vie de jeune maman comme une cheffe ! Elle nous donne la preuve que la vie peut nous surprendre et nous mener au bonheur par des chemins inconnus, parsemés de quelques difficultés. Une femme forte, inspirante qui nous fera encore part de nombreux témoignages et qu’on va tenter de suivre sur d’autres routes : allaitement, éducation… des sujets qu’il nous tarde d’aborder avec cette superbe maman qui déchire !