Enfin, quand on dit
tout le monde, laissez le chat tranquille, hein. Mais si vous avez l’impression que toute la pression de ce projet bébé repose sur vous et votre corps, détrompez-vous : futur papa a lui aussi beaucoup à faire. «
Aucun scoop », vous répond-il ? Mmmh, pas sûr qu’il pense à la même chose que nous :
l’hygiène de vie préconception, c’est pour lui aussi !
Partager le même menu c’est plus sympa (et simple). Et surtout
très important pour booster la fertilité et se donner toutes les chances d’une grossesse sereine. Difficultés à tomber enceinte, fausse-couches, complications : nos ovaires et utérus ont le dos large pour les expliquer. Pourtant le spermatozoïde tient bien l’un des rôles principaux, non ? 50% des gênes, ce n’est pas rien et on sait que l’âge du père est aussi déterminant dans ces difficultés. Tout comme son hygiène de vie.
C’est ce que nous apprend l’
épigénétique. Késaco ? Notre environnement – alimentation, pollution, stress…- modifie notre ADN, active ou désactive des gènes dans nos cellules, modifie leur comportement, leur nombre. Et
70% de ces altérations prennent naissance… avant notre naissance ! Dès la production des gamètes parentaux même… Le génome du spermatozoïde y est particulièrement sensible. Avec des conséquences sur le déroulement de la grossesse, le développement et la santé de bébé. Et de ses futurs bébés : certains de nos traumatismes physiologiques ou psychologiques se répercuteraient sur trois générations. Vertigineux.
Concrètement,
3 mois avant la conception, pour une bonne détox et un renouvellement complet des spermatozoïdes :
Enfin, la sécu pense au futur papa : avant le 4e mois,
un examen de santé complet est 100% pris en charge. De quoi entrer concrètement à deux dans l’aventure !
Ça se complique si vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde. Rien à faire : fin de non-recevoir à chacune de vos suggestions, la grossesse lui passe clairement à côté. Arf. Culture, vécu familial, angoisses face à son rôle de parent, à la dimension animale de la grossesse… : dénouer ce qui se joue est parfois compliqué !
Essayez de comprendre sans juger, culpabiliser ni dramatiser (une lutte sans merci contre vos hormones^^) : non, votre enfant ne développera pas de problèmes affectifs parce que votre partenaire a raté la 3e échographie. Promis. Et prenez du recul : votre partenaire ne parle pas à votre ventre, d’accord. Mais avez-vous noté comme il/elle est au taquet sur les normes de siège auto ? Ça vous passe au-dessus ? Hey, chacun.e sa façon de s’investir ! C’est enrichissant, complémentaire (ok, parfois fatigant et compliqué, aussi).
Cherchez des solutions. Parfois il suffit d’en parler : nous ne sommes pas les seules à avoir la pression pour être 500% à la hauteur. Une peur de l’hôpital ? Tentez un suivi en cabinet de ville. Qui apportera plus de souplesse si son problème est la disponibilité. Blocage culturel ? Lisez des témoignages, sollicitez des amis qui ont vécu positivement cette période incroyable. Les blocages sont profonds ? Parler à un professionnel, en couple et seul, peut être bénéfique. Pour votre grossesse et pour la suite.
Si vous ne vous sentez pas soutenue ou si vous n’avez pas de partenaire, pourquoi ne pas faire appel à un.e proche ou une doula ? Une doula n’a aucun rôle médical mais émotionnel et pragmatique : elle vous accompagnera comme vous le souhaitez pendant et après la grossesse. Pour vous soutenir, vous rassurer, vous écouter. Et même aider votre partenaire à trouver sa place.
Rien n’y fait ? Pas d’affolement : cela ne présage pas du parent qu’il/elle sera. Continuez à lui proposer de participer, partagez dates de rendez-vous, interrogations, besoins. Mais sans pression : ouvrez le dialogue (et restez zen). La grossesse lui paraîtra peut-être abstraite jusqu’au bout. Mais arrivera un moment où bébé manifestera très très concrètement sa présence. Jour et nuit… (oups, encore un spoiler !)