Dans cet article, nous nous interrogions sur les ingrédients problématiques dans les dentifrices bio. Qu’en est-il du fluor, présent dans la majorité des dentifrices (bio ou conventionnels d’ailleurs) ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a classé parmi les 10 substances les plus toxiques au monde… Depuis, des articles du secteur dentaire font foison. Et pourtant l’ingestion excessive de fluor est toxique. Il ne suffit que d’un demi tube de dentifrice pour adulte au fluor pour qu’un enfant atteigne une dose toxique pour son organisme, 2 tubes pour qu’elle soit létale… Bon nombre d’études sont remises en question : problèmes neurologiques, baisse du QI des enfants, problèmes de thyroïdes, ostéoporose mais 2 font l’unanimité.
Il s’agit bien d’excès ici, sauf qu’ils sont loin d’être anecdotiques : une étude française a révélé que 45% des enfants de 4 à 12 ans en France sont en surdose de fluor. Et pour cause : on atteint vite la dose. Un bon apport de fluor ne doit jamais dépasser 1mg, pour les enfants, elle se situe à 0,05mg par jour et par kilo. Concrètement, quels sont les risques de cette surdose ?
2% des enfants en France sont concernés par la fluorose des dents : de petites tâches blanches ou brunes qui se forment sur les dents dues à un excès de fluor.
Quand l’excès de fluor est vraiment problématique, il crée la fluorose osseuse : les os deviennent ainsi plus fragiles et cassants.
Pour cette raison, en France, depuis 1980, l’ajout de fluor dans l’eau n’est plus autorisé. Depuis 2008, le fluor ne peut plus être prescrit par les médecins, mais il reste autorisé dans le sel de table. Mais avant de vous parler de tous les aliments et autres boissons qui contiennent du fluor, faisons un détour vers l’étude dont je parlais en début d’article.
Vous vous souvenez ? Une personne qui mange des sucres raffinés développe en moyenne 4,7 caries. Le docteur Max Henri Beguin, auteur de cette étude suisse, a démontré qu’avec un apport en fluor, ce chiffre descend à 3,16. Pour rappel, nous sommes bien loin des 0,07 caries pour les personnes qui ne consomment que des sucres naturels. Ne cherchons-nous pas simplement à nous faire acheter un produit alors que la solution vraiment efficace est sous nos yeux ? D’autant que vous connaissez la meilleure ? On retrouve du fluor partout, de quoi vite atteindre la dose recommandée !
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C’est peut-être bien ça le plus incompréhensible au final à propos du fluor. Il y en a dans l’eau que ce soit celle du robinet ou l’eau en bouteille. Pour l’eau du robinet, en France la dose maximale autorisée est de 1,5mg/L (ce qui dépasse déjà la dose journalière recommandée). Et il est même arrivé que ce taux soit dépassé. En 2020, l’eau du robinet à Coulommiers avait un taux de fluor de 1,67mg . Elle était donc interdite à la consommation pour les moins de 12 ans. Vous pouvez vérifier la quantité de fluor de votre eau (et d’autres composants comme les pesticides) sur ce site. Si votre eau possède un grand taux de fluor, vous pouvez la filtrer.
En attendant, pour vous donner quelques exemples parlant : la Quézac possède 2,2mg de fluor par litre, la Badoit 1,2mg. Parmi les eaux en bouteille qui en contiennent le moins on retrouve Perrier, Vittel, Evian (0,12mg), Mont Roucous (< 0,1mg).
Vous vous dites que l’apport de fluor dans votre eau est insuffisant ? On en retrouve aussi dans le sel de table. Certains thés peuvent fournir 1mg de fluor dans une seule tasse de thé !
Mais on en retrouve aussi dans le crabe, les crevettes (0,2mg pour 100g), le maquereau frais (0,15mg), le cabillaud, saumon, truite et thon (0,03mg).
Et ce n’est pas fini : on en retrouve aussi dans les légumes racines, les carottes, les choux, les algues.
On en retrouve même là où on ne s’y attend pas : emballages alimentaires, revêtements en téflon et même dans les imperméabilisants. Là où il y a des PFAS, on retrouve souvent du fluor et on sait que 100% des rivières en France contiennent des PFAS…
C’est d’ailleurs pour cette raison que certains dentistes conseillent d’éviter le fluor dans les aliments, l’eau etc. pour éviter le surdosage. Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que c’est le monde à l’envers. Devoir vérifier notre eau, notre thé (ceci dit en passant bon courage pour trouver la teneur en fluor de votre thé !), nos carottes, nos poissons… tout ça pour quoi ? Pour pouvoir continuer à acheter du dentifrice avec fluor ? Éviter de parler de l’impact des sucres raffinés ? Pour moi, c’est un peu comme demander à quelqu’un d’éviter de manger des oranges pour pouvoir lui donner de la vitamine C en gélule. Ou d’arrêter de respirer pour pouvoir acheter des bonbonnes d’air. Ça n’a aucun sens.
Pour vous faciliter la vie, mieux vaut opter pour un dentifrice bio et s’assurer de l’absence de dioxyde de titane et… de fluor. Vous retrouverez alors les marques Lebon, Cozie, The smilist, Melvita ou encore Pulpe de vie pour en citer quelques-unes.
« Fluor, un ami qui vous veut du mal » France 5, 26 Avril 2016
Le fluor, un ami qui ne vous veut pas que du bien, 2019, France info
Coulommiers : alerte au fluor dans l’eau du robinet, 8 janvier 2020, Le parisien
Dans la famille de Lisa, on est fan de cosmétiques de mère en fille. Passionnée de féminisme et d’écologie, elle adore mettre sa plume au service des causes qui lui sont chères. Sa curiosité et sa volonté de faire bouger les choses font d’elle une alliée de taille dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens !
Pas étonnant qu’elle ait rejoint la team moom …
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