La majorité des adultes ne respectent pas les enfants
Et si on changeait d’angle ? Et si on apprenait à se mettre à la place de l’enfant ? Et si on se demandait si l’éducation violente a eu un quelconque impact positif sur nos vies ?
L'éducation a-t-elle une incidence sur l'adulte que nous sommes ?
La majorité des adultes répondront « oh j’ai eu des claques mais je me porte pas plus mal aujourd’hui » ; « oui mais je le méritais » ; « j’avais fait une grosse bêtise » ; « je n’étais pas un.e enfant facile » . Des justifications qu’on trouverait intolérables venants d’une amie qui s’est faite taper par son compagnon.
🤔 Pourquoi avons-nous du mal à avoir de l’empathie ? Pourquoi plein de personnes ont du mal à exprimer leurs sentiments ou leurs émotions ? Tout ça prend directement racine dans notre enfance : le manque d’affection, d’attention, les punitions et les humiliations que nous avons subies créent les adultes que nous sommes aujourd’hui. Et pourtant dès nos premiers mois nous sommes naturellement attirés par les personnes chaleureuses, nous sommes naturellement des êtres sociaux !
📈 De nombreuses études mettent en évidence le lien entre une éducation violente et le (sous)développement de notre cerveau : et oui notre cortex orbitofrontal est plus petit si nous avons subi des violences dans notre enfance ! Vous trouvez ça incroyable ? Nous vous conseillons les livres de Catherine Gueguen pour creuser le sujet 🤓 ! D’ailleurs, la plupart des adultes traiteraient probablement différemment les enfants s’ils connaissaient le développement cognitif de l’enfant de ses 0 à ses 6 ans, on a donc voulu avec cet article étudier ce sujet si vaste, si tabou puisqu’il questionne directement notre propre enfance.
À situation égale, les adultes traitent avec moins de respect un enfant qu'un adulte
C’est ce qu’a démontré l’étude réalisée par le psychologue Marshall Rosenberg. Que pensons-nous d’un enfant qui pleure ? D’un.e adulte ? Traitons-nous avec la même bienveillance un enfant qui a renversé un verre et un adulte ? Dans cette démonstration, on arrive à ce triste constat : il est très facile de déshumaniser un enfant.
Un constat alarmant
84% des personnes interrogées en 1999 en France donnaient des coups à leurs enfants.
À cette époque, cela faisait alors 9 ans que la Convention des Droits de l’Enfant avait été signée dans le but de protéger l’enfant contre toutes formes de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales.
Aujourd’hui, d’après le Dr. Catherine Gueguen « En France, la majorité des parents utilisent encore des rapports de force tels que le chantage, les menaces, les humiliations, les paroles blessantes, les cris, les tapes, les gifles pour élever leurs enfants. Toutes attitudes qu’eux-mêmes trouveraient insupportables et inadmissibles en provenance de leur conjoint ou de leurs collègues ».
Reproduire ce qui nous a fait du mal ?
Quand vous êtes victime ou témoin de violences, votre cerveau enregistre les gestes comme si vous en étiez l’auteur. Les actes et les gestes sont donc à tout jamais marqués dans votre cerveau.
Il peut être difficile de se confronter aux violences, punitions ou humiliations reçues. La plupart des adultes ont oublié, ne veulent pas en parler, justifient ou minimisent ce qu’ils ont subi car cela pourrait remettre en cause : leur éducation, leur amour, leur parentalité…
Il est plus difficile de reproduire ce que nous n’avons jamais vécu, c’est parfois source d’angoisse pour ceux qui souhaitent faire différemment.
Qu'est-ce que l'éducation violente ?
L’éducation violente c’est :
- Ignorer voire se moquer des peurs
- Ignorer les pleurs ou les émotions
- Humilier
- Faire du chantage
- Éduquer par la peur
- Négliger ou ne pas apporter d’attention
- Manque d’affection, d’amour
- Taper, crier
- Rabaisser l’enfant, le dévaloriser
Quelles sont les conséquences d'une éducation violente ?
Une éducation violente peut se traduire par :
- Un manque de confiance en soin
- Des difficultés à exprimer ses émotions
- Des comportements violents et agressifs
- Une hyperactivité
- Un manque d’écoute et d’empathie
- Une sensation de vide
- S’excuser d’exister, de demander
- Une incapacité à demander de l’aide
- Rechercher l’amour et l’approbation
- Culpabiliser pour toutes les situations
La théorie de l'enfant tyran
Ou comment vous faire croire que votre enfant veut vous nuire et qu’il mérite de la sévérité, des punitions ou de l’ignorance…
NON un enfant n’a pas la capacité de manipuler. Son cerveau n’a pas fini sa maturation. Les émotions sont difficiles à gérer pour lui et il a besoin de vous pour les apaiser et mettre les mots dessus.
Selon les chercheurs à :
- 1 an/ 14 mois : altruiste, peut réconforter
- 15 mois à 2 ans : sens de l’équité, conscience de soi, capacité à se mettre à la place des autres, embarras, jalousie
- 3 ans : peut ressentir culpabilité, honte, fierté
La bonne nouvelle : la résilience !
La résilience est la capacité à mener une vie heureuse malgré les traumatismes subis dans l’enfance. Comment faire ? Des études ont été menées dans ce domaine et ont montré que les plus grands facteurs de résilience étaient :
- La rencontre de personnes bienveillantes, aimantes, soutenantes
- La capacité à réguler ses émotions
- La capacité à nouer des contacts
Autrement dit : le positif attire le positif ! Entourez-vous de personnes qui vous veulent du bien et ne vous rabaissent pas.
Women Writer : Deborah
Deborah défend l’écologie, le bio et la biodiversité depuis de nombreuses années. Fatiguée de décrypter des listes d’ingrédients pour ses proches, de voir que le marketing surpasse bien trop souvent la législation ou la sécurité de la future maman, Deborah est habitée par une volonté de fer de changer les choses en commençant par ce qu’elle sait faire de mieux : la cosmétique bio de demain.