Masque de grossesse ou mélasma, ces termes mystérieux désignent une même chose : un désordre de la pigmentation de grandes zones de peau du visage. La mélanine, pigment de notre peau, s’y accumule anormalement. L’épiderme fonce, formant ce qui ressemble à un masque irrégulier. Mains, avant-bras, ligne nombril-pubis sont parfois affectés mais c’est sur les pommettes, nez, front et lèvre supérieure que cette hyperpigmentation est la plus fréquente. Et visible, évidemment.
Mais pourquoi de grossesse ? Des taches pigmentaires, il en existe beaucoup : de naissance, de vieillesse, grains de beauté, taches de rousseur… Le mélasma, lui, touche bien plus souvent les femmes que les hommes, surtout pendant et après la grossesse. Sa cause ? Nos hormones et leurs satanés yoyos, source du bonheur à venir mais aussi de tous les petits maux de grossesse. Nos œstrogènes, au firmament pendant la grossesse, dopent nos mélanocytes qui produisent… la mélanine.
Bien sûr, les hormones ne peuvent faire apparaître un masque de grossesse à elles seules : elles agissent en association de malfaiteurs avec le soleil. Un cocktail explosif : il suffit de quelques UV sur ce surplus de mélanine pour qu’il s’active et fonce.
Pas d’inquiétude, cependant : le masque de grossesse n’est pas douloureux et absolument sans danger. Rien à voir avec un mélanome. Il n’est pas non plus obligatoire : 5 à 15% des femmes enceintes seraient concernées par un mélasma, plus ou moins prononcé. Difficile de savoir si vous en ferez partie. Statistiquement, les phototypes plus foncés sont majoritairement concernés, mais, blonde aux yeux verts, vous n’êtes pas forcément à l’abri. Prédispositions génétiques et certainement d’autres éléments sont également décisifs. Dans le doute il est préférable d’adopter systématiquement de bonnes habitudes de prévention.