Allaitement : comment j’ai sevré mon bébé
Il y a mille façons de sevrer votre bébé après un allaitement, et il n’en existe qu’une bonne : la vôtre.
Retrouvez dans cet article le témoignage de Laure sur le sevrage, doux et facile, de sa fille à 23 mois.
Une mise en route difficile
La mise en route de mon allaitement a été difficile. Douleurs, manque de confiance, remise en question permanente… Il m’aura fallu 9 mois pour trouver cela simple et naturel ; pourtant, je n’ai jamais douté de mon choix (j’en parlais –> ici). Je voulais que ça marche, très fort, point. Alors, quel bonheur quand enfin, il est devenu véritablement simple de nourrir ma fille ! Je trouvais cela merveilleux : elle était heureuse, j’étais heureuse, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Un allaitement à la demande
Elle a donc été allaitée à la demande, de jour comme de nuit. Mais quand elle a eu 15 mois, les réveils nocturnes incessants sont devenus trop difficiles à vivre pour moi. J’ai décidé de me lancer dans le sevrage de nuit à ce moment-là. Je redoutais cette étape… Qui, à ma grande surprise, fut pourtant simplissime. Après seulement 3 nuits à la consoler à renfort de câlins et caresses, ma fille n’a plus demandé à téter la nuit. C’était un grand pas en avant pour nous, mais certainement pas la fin de mon allaitement. Je continuais à allaiter Adèle quand elle le souhaitait en journée.
Un nouveau rythme des tétées
À 18 mois, j’ai commencé à vouloir « cadrer » les tétées, car je ne souhaitais plus dégainer mes seins 15 fois par jour. Pour moi, cela nuisait à la qualité de nos journées de nous arrêter en plein jeu, en pleine sortie… Je suis donc passée à l’étape supérieure. Elle tétait « avant et après le dodo » (donc 4 fois par jour). Encore une fois, en 3 ou 4 jours, ma fille s’est habituée sans soucis. Dans la foulée, j’ai arrêté de tirer mon lait pour la nounou (nous revenions de vacances et mon stock était épuisé). Deux mois plus tard, c’est assez naturellement et presque par hasard que nous avons supprimé les tétées. D’abord avant et après la sieste, puis celle qui précédait le coucher du soir.
Une belle aventure lactée
20 mois : nous avions trouvé un rythme que j’adorais. Mon allaitement n’était plus éprouvant physiquement. Je pouvais occuper facilement mes journées avec ma fille, mais je gardais ce moment privilégié de connexion intense. Ce long câlin tout doux, quand ma fille venait nous rejoindre le matin au réveil. Je sentais petit à petit que la fin de cette aventure arrivait. Qu’il me suffirait de distraire un peu Adèle le matin pour qu’elle pense à autre chose, et mettre un terme à ces tétées matinales – donc, un point final à mon allaitement. Je ne savais pas quand ce moment viendrait. D’un côté, il était inéluctable pour moi : je voyais ma fille grandir. Devenir beaucoup plus autonome et indépendante, partager des moments de nature différente avec nous. Mais c’était dur, très dur pour moi d’imaginer la fin définitive de notre aventure lactée.
Un arrêt de l'allaitement en douceur
Quand ma fille a eu 23 mois, je n’avais plus de lait, les tétées en étaient presque douloureuses, mais je n’osais toujours pas sauter le pas. Les tétées matinales n’étaient plus systématiques car Adèle se réveillait de plus en plus tard le matin, et nous n’avions plus forcément le temps avant de partir chez la nounou. Ma mère est venue un week-end à la maison : Adèle allait la voir dès le réveil et ne pensait même plus à la tétée le matin. Pendant 3 jours, il n’y en a pas eu. Et quand elle m’en a demandé une le quatrième matin, je me suis entendue lui dire que ça avait été une belle aventure, mais que les tétées étaient terminées maintenant. Cela s’est donc fait naturellement, sans préméditation, je ne me suis même pas dit pendant la dernière tétée que c’était la dernière tétée ; mais je crois que c’était plus simple ainsi. Au fond de moi, je savais que c’était terminé et que je voulais aller de l’avant, mais j’avais du mal à franchir le pas. Et ça y est, c’était fait.
Un début de milk blues, sur fond de nostalgie
Le sevrage peut aussi être difficile pour la maman
Finalement, le plus dur, ce n’était pas tellement de sevrer ma fille, qui l’a extrêmement bien vécu à chaque étape et n’a jamais été chamboulée. Le plus dur, c’était en quelque sorte de me sevrer moi. Je suis consciente de la chance que j’ai eue d’avoir les moyens matériels, logistiques, de vivre mon allaitement comme je l’entendais, et ainsi de prendre le temps dont j’avais besoin pour mettre un terme si doux à une pareille aventure. Si c’était à refaire, je ne changerais absolument rien.
Mama Story de : Laure
Une super mama qui est tombée enceinte par surprise et qui a géré tout le reste de sa grossesse et de sa vie de jeune maman comme une cheffe ! Elle nous donne la preuve que la vie peut nous surprendre et nous mener au bonheur par des chemins inconnus, parsemés de quelques difficultés. Une femme forte, inspirante qui nous fera encore part de nombreux témoignages et qu’on va tenter de suivre sur d’autres routes : allaitement, éducation… des sujets qu’il nous tarde d’aborder avec cette superbe maman qui déchire !