Pourquoi il ne faut pas demander « c’est pour quand le bébé »
« C’est pour quand le bébé ? »
« Il lui faut une petite soeur à ce bonhomme, vous vous y mettez bientôt ? »
Si vous avez la trentaine, on est prêt à parier que vous avez déjà eu droit à ce type de remarque. Car on sait bien qu’aux yeux de la société, souvent, passé un certain âge, procréer est un devoir… alors, un scoop : NON ! Absolument pas.
Avoir un enfant est un choix. Un choix qui ne concerne que les personnes qui le font. En plus d’être déplacées, ces remarques peuvent être particulièrement mal vécues, voire douloureuses, par certains couples.
Voici 6 raisons de ne pas demander « c’est pour quand le bébé ».
1. Difficultés à concevoir
La personne en face de vous est peut-être en essai bébé et souffre de ne pas encore voir s’afficher deux barres sur un test positif.
L’infertilité est fréquente et souvent très difficile à vivre. Pour rappel :
- 1 couple sur 2 met plus de 6 mois à concevoir,
- 1 couple sur 8 est infertile (plus de 12 mois de tentatives sans conception)
- 1 enfant sur 30 est né par PMA
2. Incapacité financière
Le désir de grossesse concerne de nombreux couples qui n’ont pas encore les moyens de se lancer dans un projet bébé, et qui sont obligés de prendre leur mal en patience malgré une forte envie d’être parents. Cette attente peut également être difficile à vivre.
3. Pas de désir de grossesse
Certaines couples ne souhaitent tout simplement pas êtres parents, ou se sentent au complet avec les enfants qu’ils ont déjà. Rien de plus énervant que de se sentir poussé à un tel choix de vie quand ce n’est pas le sien !
4. Désaccords dans le couple
Un des parents peut ne pas souhaiter de nouvel enfant, tandis que ce désir est très prononcé chez son partenaire. Inutile de remuer le couteau dans la plaie.
5. Grossesse terminée précocement
1 grossesse sur 5 donne lieu à une fausse couche : un évènement extrêmement douloureux souvent vécu dans l’ombre, car toujours jugé plutôt tabou dans la société. Laissons les mères concernées faire leur deuil sans ajouter à leur douleur.
6. Ça ne regarde personne
En bref : vous ignorez probablement l’histoire de la personne à qui vous posez cette question et risquez, au choix, de faire remonter de douloureux sentiments à la surface, ou d’agacer en mettant une pression inutile. Et si, dès aujourd’hui, on se disait qu’il appartient aux couples de faire leurs propres choix et de les partager avec leur entourage quand EUX le désirent ?